196 LES MERVEILLES CELESTES.
tion des saisons, leur duree reciproque, leur intensile.
Vénus étant plus penchée encore que la Terre sur le plan
dans lequel elle se meut, ses saisons sont plus caractéri-
sées encore que les nôtres, et ses climats beaucoup plus
marqués. Il y a entre le froid de l'hiver et la chaleur de
l'été une différence beaucoup plus grande qu'ici ; il y fait
presque aussi froid qu'iei en hiver, et infiniment plus
chaud en été. Pareillement, it y a de l'équateur aux póles
une variation de climats plus marquée encore que sur la
sphère terrestre ; ce que nous appelons ici zones tempérées
est insensible sur Vénus, et même n’y existe pas. La zone
torride et la zone glaciale empiètent constamment l’une
sur l’autre, et comme l’année ne dure que 224 jours au
lieu de 365, la rapidité de cette succession accroît encore
son intensité. Aussi les neiges n'ontelles pas le temps
de s’accumuler aux pôles, comme sur la Terre, sur Mars et
sur Saturne, et les variations atmosphériques font-elles
régner une agitation perpétuelle à la surface de la pla-
nète.
Ses montagnes sont beaucoup plus hautes que les
nôtres. On les a mesurées aux époques où Vénus se pré-
sente à nous sous la forme d’un croissant. Les inéga-
lités que l'on remarque dans l'intérieur du croissant
sont les parties plus élevées de la surface qui reçoivent
encore les rayons du soleil à l'heure oü celui-ci est
déjà couché pour la plaine. D’après le temps que ces
parties blanches mettent à disparaître, on peut donc en
conclure la hauteur.
Nous venons de parler du croissant de Vénus. Comme
Mercure, en effet, cette planète est située entre la Terre
et le Soleil, et le cercle qu’elle décrit dans son année
se trouve compris dans l’intérieur du cercle que décrit
la Terre autour du méme astre. Il suit de là qu'à cer-
taines époques, la planète Vénus se trouve justement entre
le Soleil et nous, et alors elle nous préserite sa partie
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