210 LES MERVEILLES CELESTES.
on ne sait presque pas quand commence et quand finit la
période annuelle. Pas d'hivers, pas d'étés, toujours le prin-
temps.
Ensuite, le monde de Jupiter offre une surface 126 fois
plus étendue que la surface terrestre. Je parle de la
surface et non du volume. Or, cent vingt-six terres pla-
cées les unes à côté des autres, et sur lesquelles le genre
humain pourrait se répandre à plaisir, constituent un fort
beau pays, n’est-ce pas? On ne doit donc pas douter qu'un
pareil empire n’ait été fait pour servir de demeure à une
famille humaine, vénérable et digne de tous nos respects.
("est ainsi que nous raisonnons à propos de Jupiter, parce
que nous avons eu les moyens nécessaires pour le mesurer
et l'apprécier à sa juste valeur. Mais il est utile d'ajouter
quelque chose pour compléter la comparaison entre ce
monde et le nótre.
De ce que nous trouvons par l'observation de la planéte
jovienne d'excellentes raisons de croire que ses habitants
sont trés-favorisés, il ne s'ensuit pas que lesdits habitants
fassent des réflexions analogues à notre égard. Une bonne
raison s'oppose à ce qu ils s'occupent de nous : c'est qu'ils
ne se doutent pas méme de notre existence. Et, en effet, si
jamais, dans un avenir plus ou moins éloigné, il vous arri-
vait d'habiter Jupiter, vous auriez grand'peine à trouver
votre ancienne patrie. Il faudrait pour cela vous lever un
peu avant le soleil (et notez qu’il n’y a que cinq heures du
coucher au lever de cet astre sur Jupiter) et chercher
à l'orient, 5 ou 6 minutes avant, une toute petite etoile
blanche. Avec des yeux assez fins vous arriveriez peut-étre
à l’apercevoir. Dans ce cas, vous sauriez que notre terre
est au monde. Aussi bien pourriez-vous faire la meme
recherche, six mois plus tard, à l’occident, quelques mo-
ments après le coucher de l'astre-roi. Telle est la condi-
tion dans laquelle se trouvent les habitants de Jupiter à
notre égard. Pendant la nuit, on ne voit jamais la Terre
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