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URANUS. 299
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qu'il fallait un grand effort pour se décider à reculer ces
frontières et à les faire garder par un nouveau monde. Il
en fut pour cela comme pour la découverte des petites
planètes situées entre Mars et Jupiter. Lorsque deux siècles
avant cette découverte Kepler avait imaginé, pour l’har-
monie du monde, une grosse planète en cet intervalle, on
lui avait opposé les considérations les plus frivoles, les
plus dénuées de sens. On avait, par exemple, tenu des
raisonnements comme celui-ci : « Il n'y à que sept ouver-
tures dans la téte, les deux yeux, les deux oreilles, les
deux narines et la bouche; il n'y a que sept métaux, il n'y
à que sept jours dans la semaine : donc il n’y a que sept
planètes, » etc. Des considérations de ce genre et d'autres
non moins imaginaires arrétérent souvent les progrés de
l'astronomie.
Lorsque William Herschel, ayant assisté comme spec-
tateur aux débats suscités par sa découverte, vint à eroire
que sa cométe était une planéte située aux confins de notre
systéme, il réclama le droit qui lui appartenait incon-
testablement de baptiser le nouvel astre. Animé par un
légitime motif de reconnaissance envers George Il, qui
avait apprécié sa valeur d'astronome et lui faisait une
pension annuelle, il proposa d’abord le nom de Georgium
sidus, l'astre de George; comme Galilée avait nommé astres
de Médicis les satellites de Jupiter, découverts par lui ;
comme Horace avait dit: Julium sidus. D'autres proposé-
rent le nom de Neptune, afin de garder le caractère my-
thologique : Saturne se serait ainsi trouvé entre ses deux
fils, Jupiter et Neptune. D’autres ajoutaient à Neptune le
nom de George Ill; d’autres encore proposèrent : Astree,
considérant que la déesse de la justice s’était éloignée le
plus possible de la Terre ; — Cybéle, mère des dieux ; —
Uranus, le plus ancien de tous, auquel on devait répara-
tion pour tant de siècles d’oubli.