266 "LES MERVEILLES CÉLESTES.
premiére grandeur, sans disque appréciable, comme un
point brillant, à peu près dans l’éclat dont brille à nos
yeux Jupiter. Mais si l'on s'éloignait davantage, la Terre,
élevée du rang de globe obscur à celui d'étoile de pre-
mière grandeur, descendrait ensuite de grandeur en gran-
deur jusqu'au dernier ordre de la visibilité, et se perdrait
enfin pour toujours dans les profondeurs de l’invisible.
— ll n'est pas nécessaire d'ajouter que l’éclat dont elle
aurait brillé et dont elle resplendit dans l'espace n'est
autre que la lumiére que nous recevons du Soleil, et
qu'on la verrait sous toutes les phases possibles selon
qu’on regarderait en plein sa face éclairée, ou par côté,
ou obliquement en tournant jusqu'à son hémisphère op-
posé au Soleil.
La Terre tourne autour du Soleil, dans un mouvement
de translation analogue à celui que nous avons remarqué
chez toutes les planétes. C'est ce mouvement qui constitue
son année. Són autre mouvement de rotation sur elle-
méme, que l'on peut comparer à celui de la toupie qui
pirouette tout en décrivant des cercles dans sa marche
générale, constitue sa période diurne, son jour. C’est à ce
second mouvement que l’on doit l’illusion du mouvement
apparent de tous les astres autour d'elle.
Tout ce que nous avons dit sur le mouvement diurne
des étoiles autour de l'étoile polaire, sera facilement
compris si l’on réfléchit que cette étoile se trouve dans le
prolongement de l’axe de la Terre. La Terre tournant, je
suppose, de gauche à droite de la ligne des pôles, tous
les objets situés en dehors d’elle, c’est-à-dire les astres,
paraîtront tourner de droite à gauche, en sens opposé du
mouvement qui nous emporte. Quand vous vous trouvez
en wagon, si vous oubliez la marche du train, les objets
de la campagne fuiront en arriére sous vos yeux, et si vous
ne saviez pas de facon trés-certaine que c'est vous qui mar-
chez, vous croyant immobile, vous auriez la conviction
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