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LA LUNE. 299
gnantes. Aux grandes taches sombres on donna le nom
de mers, aux petites le nom de lacs ou de marais; puis
on baptisa mers, lacs, marais, monts, vallées, golfes,
presqu’iles, etc, de dénominations liées au souvenir des
vertus plus ou moins légitimement attribuées à l’astre des
nuits. C’est ainsi qu’il y eut, et qu'il y a encore présente-
ment sur la Lune : la Mer de la Fécondité, le Lac des
Songes, la Mer de la Sérénité, le Marais des Brouillards,
l'Océan des Tempétes, le Lac de la Mort, la Mer des Hu-
meurs, le Marais de la Putréfaction, la Presqu'ile des
héveries, la Mer de la Tranquillité, etc., etc., et autres
noms qui ne sont pas tous, comme vous le voyez par ceux
qui précédent, d'un goüt exquis ni d'un sentiment tou-
jours gracieux.
Lorsqu'il s'agit de nommer les montagnes, on eut
d’abord l’idée de leur donner le nom des astronomes
dont les travaux avaient été le plus utiles à l'avancement
de la connaissance de la Lune et avaient le plus brillam-
ment illustré cette beauté de l’espace. Mais une considé-
ration de prudence retint Hévélius, l’auteur de la Sele-
nographie. Laquelle ? Oh ! elle ne doit pas être bien longue
à deviner : on craignit d’exciter des sentiments de jalousie.
Tel astronome qui n’avait pas en sa possession un coin
de terre ici-bas eût été fort honoré de recevoir un petit
héritage des terres lunaires ; tel autre, riche propriétaire,
eût été (comme il arrive toujours chez les gens de cette
profession) trés-fáché de ne pas voir augmenter son bien
par quelque coin de lune. Alors, pour ne froisser per-
sonne, on donna tout simplement aux montagnes de la
Lune le nom des montagnes de la Terre. Il y eut les Alpes,
les Apennins, les Karpathes, etc.; mais le vocabulaire des
montagnes ne fut pas suffisant ; alors on en revint aux sa-
vants, mais aux savants morts. Aristote, Platon, Hipparque,
Ptolémée, Copernic eurent chacun leur propriété dans la
Lune. Certains voyageurs, comme l’auteur du Voyage au