20 LES MERVEILLES CÉLESTES,
dre : il n'y a ni haut ni bas; ces mots n’ont qu'une accep-
tion relative à la surface terrestre que nous habitons.
Il faut donc se représenter l'univers comme une éten-
due sans bornes, sans rivages, illimitée, infinie, dans le
sein de laquelle planent des soleils comme celui qui nous
éclaire et des terres comme celle qui se balance sous nos
pas. Ni dómes, ni voütes, ni limites, d'aucune espéce : le
vide dans tous les sens, et dans ce vide infini, une quan-
tité prodigieuse de mondes, que bientôt nous allons dé-
crire. C'est cet espace universel que l'auteur du Génie de
l'homme a voulu célébrer, lorsqu'il exprima les remarqua-
bles pensées qui suivent :
Qui, quand je m'armerais des ailes de l'Aurore,
Pour compter les soleils dont le ciel se décore ;
Quand de l’immensité sondant les profondeurs,
Ma pensée unirait les nombres aux grandeurs ;
Sous ces gouffres sacrés égarant mon audace,
Quand j’userais le temps à mesurer l’espace :
Je verrais s’écouler les siècles réunis,
Et pressé, sans espoir, entre deux in£nis,
Je me serais toujours écarté de moi-même,
Sans jamais m’approcher de ce vaste problème.
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concevoir
glomérati
immenses
sont des
lumière, :
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