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DISPOSITION GÉNERALE DE L'UNIVERS. 25
étoilées que sous un aspect diffus, nuageux, qui ne per-
mettait pas au regard de remarquer les étoiles compo-
santes. Cette apparence n'éveillant en aucune facon l’idée
de rassemblements solaires, on pensait qu’il y avait seu-
lement là des vapeurs cosmiques phosphorescentes, des
tourbillons de substance lumineuse, peut-être des fluides
primitifs dont la condensation progressive amènerait dans
l'avenir la formation d'astres nouveaux. On croyait assister
à la création de mondes lointains, et parfois en remar-
quant ces aspects parvenus à des degrés divers de lumino-
sité, on crut pouvoir en inférer leurs âges relatifs, comme
dans une forêt on peut reconnaître, par approximation,
l’âge des arbres de la même espèce, selon leur gros-
seur ou selon les cercles concentriques qui se forment
chaque année sous l'écorce. Ainsi, la première nébuleuse
observée à l’aide d’un télescope et signalée comme un ob-
jet d'une nature particulière, la nébuleuse d’Andromède,
fut considérée pendant trois siècles et demi comme entiè-
rement dépourvue d'étoiles. Simon Marius, de Franconie,
qui de musicien était devenu astronome, — goûts très-
compatibles du reste, — décrivant cette apparence ovale
et blanchâtre, qui, plus brillante au centre, s’affaiblissait
sur les bords, disait qu’elle ressemblait à « la lumière
d'une chandelle (candela) vue de loin à travers une feuille
de corne. » Il y a quelques années seulement, un astro-
nome de Cambridge a compté dans les limites de cette né-
buleuse 1500 petites étoiles, et pourtant le centre garde
encore, malgré les meilleurs instruments, l'aspect d'une
clarté diffuse. Plus tard, l'astronome Halley ne songeait
pas davantage à des agglomérations d'étoiles. « En réalité,
disait-il, ces taches ne sont rien autre chose que la lumière
venant d'un espace immense situé dans les régions de
l'éther, rempli d'un milieu diffus et lumineux par lui-
méme. » On en vit d'autres encore penser que c'était là la
clarté du eiel empyrée, vue à travers une ouverture du