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SAINT-SERNIN.
torzieme siécle, mais avec l'intention évidente de se
conformer au style général du monument, preuve
de goüt qu'il faut noter et dont on retrouverait
peu d'exemples avant nos jours.
Dans le midi et le sud-ouest de la France, vers
le douziéme siecle, l'architecture romane, d'abord
si sévère et si simple, avait admis une grande
richesse d'ornements et de sculptures, souvent
barbares, mais toujours ingénieusement groupés,
C'est ce qui a fait nommer roman fleuri le goüt
qui domine, au sud de la Loire, jusque dans le
courant méme du treiziéme siécle.
Ge style a été employé dans toutes sortes d'édi-
fices; et l'un des plus beaux spécimens qui en
reste a été découvert dans la cour de la préfecture
d'Angers. Ce sont de grandes baies à plein cintre
richement sculptées dans leurs voussures et qui
semblent avoir appartenu aux galeries d'un mo-
nastére.
Le roman fleuri se préte admirablement à la
décoration des facades. Celle de Notre-Dame de
Poitiers, par exemple, est un immense bas-relief
qui commence au pavé et s'éléve jusqu'au sommet
du fronton. Des arcatures qui encadrent des fené-
tres ou des statues, au-dessus d'un portail aux
ressauts surchargés d'animaux et de personnages
assis, figurent des galeries sans profondeur. Deux
charmantes tourelles rondes, aux toits coniques