an la-
eve et
jillon-
jS dé-
nps et
és par
nêmes
, dont
larités
s plus
jllons
'mida-
ctions
calme
le na-
euses,
s élé-
bleau
eu de
dans
enve-
défie
3 dans
er, ils
S son
Pierre
161
CYCLONES.
donne la très-exacte description d'un ouragan dont
il fut témoin :
«Le 23 décembre au matin, les vents étant au sud-
est, le temps se disposa à un coup de vent. Les nua-
ges s'accumulèrent au sommet des montagnes. lls
étaient olivâtres et couleur de cuivre. On en remar-
quait une longue bande supérieure qui était immo-
bile. On voyait des nuages inférieurs courir très-ra-
pidement. La mer brisait avec grand bruit sur les
récifs. Beaucoup d’oiseaux marins venaient du large
se réfugier à terre. Les animaux domestiques parais-
saient inquiets. L'air était lourd et chaud, quoique
le vent ne füt pas tombé.
« À tous ces signes qui présageaient l'ouragan,
chacun se hâta d’étayer sa maison avec des arcs-
boutans, et d’en condamner toutes les ouvertures.
« Vers les dix heures du soir, l’ouragan se déclara.
("étaient des rafales épouvantables, suivies d'instants
de calme effrayant, où le vent semblait reprendre
des forces. Il fut ainsi en augmentant pendant la
nuit. Ma case en étant ébranlée, je passai dans un
autre corps de logis. Mon hôtesse fondait en larmes
dans la crainte de voir sa maison détruite. Personne
ne se coucha. Vers le matin, le vent ayant encore
redoublé, je m'apercus que tout un front de la palis-
sade de l’entourage allait tomber, et qu’une partie
de notre toit se soulevait à l’un des angles : avec
quelques planches et des cordes, je fis prévenir le