162 LES MÉTÉORES.
dommage. En traversant la cour pour donner quel-
ques ordres, je pensai plusieurs fois étre renversé.
Je vis au loin des murailles tomber, et des couver-
tures dont les lambeaux s'envolaient comme des
jeux de cartes.
« Il tomba de la pluie vers les huit heures du
matin, mais le vent ne cessa point. Elle était chassée
horizontalement et avec tant de violence, qu'elle
entrait comme autant de jets d'eau par les plus pe-
lites ouvertures.
« A onze heures, la pluie tombait du ciel par tor-
rents. Le vent se calma un peu; les ravines des
montagnes formaient de tous côtés des cascades pro-
digieuses. Des parties de roc se détachaient avec un
bruit semblable à celui du canon. Elles formaient en
roulant de larges trouées dans les bois. Les ruis-
seaux débordaient dans la plaine, qui était sembla-
ble à une mer.
« A une heure aprés midi, les vents sautèrent au
nord-ouest. Ils chassaient l’écume de la mer par
grands nuages sur la terre. Ils jetèrent du port sur
le rivage les navires, qui tiraient en vain le canon :
on ne pouvait leur envoyer du secours. Par ces nou-
velles secousses, les édifices furent ébranlés en sens
contraire et presque avec autant de violence. Les vents
firent ainsi le tour de l'horizon dans les vingt-quatre
heures, suivant l'ordinaire; aprés quoi, tout se calma.
« Beaucoup d'arbres furent renversés, des ponts
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