8 LES MÉTÉORES.
nuances du spectre se succédaient très-régulière-
ment depuis le vert bleuàtre jusqu'au rouge vif. Ces
modifications sont lentes dans nos climats; elles
permettent de jouir pleinement du magique spec-
tacle des crépuseules où l’azur sombre de la mer
rehausse l'éclat des couleurs délicates du ciel. Dans
les parages voisins de l’équateur, la durée du phé-
nomène est beaucoup moindre, mais il est en général
d’une grande beauté. Voici comment un éminent
astronome français, M. Liais, le décrit, dans la rela-
tion de son voyage à Rio de Janeiro :
« Presque immédiatement après le coucher du so-
leil, une coloration rose se montre à l'est. On distin-
gue bientôt au-dessus d’elle un segment sombre, sou-
vent de couleur verdàtre. La coloration rose s'étend
en largeur vers le sud et le nord, et, onze minutes
après son apparition à l’est, elle commence à se faire
remarquer à l'ouest, le zénith restant bleu. En réa-
lité, il existe une coloration rose tout autour du
zénilh jusqu’à l'horizon, sauf à l’est, où un segment
gris bleu ou gris verdâtre repose sur l’horizon, et à
l'ouest, oit on distingue un segment blanc. Huit mi-
nutes après son apparition à l’ouest, la coloration
rose, qui a élé sans cesse en s'affaiblissant à l'est,
cesse entièrement de ce côté. À l'ouest, on dis-
lingue un segment blanc, bordé par un arc rose vif,
au-dessus duquel apparait le bleu d'azur avec un
éclat et une teinte impossibles à décrire. Cet arc des-
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