210 LES METEORES.
cents ont été apercus en plein jour, mais bien rare-
ment. Pendant la nuit, on compte moyennement
une dizaine d'étoiles filantes par heure; mais à cer-
taines époques de l’année elles traversent l'atmo-
sphère par essaims. De nombreux bolides sont par-
fois mêlés à ces grandes apparitions.
Diverses conjectures ont été faites sur la cause de
ces phénomènes. Képler les croyait engendrés par
des « exhalaisons terrestres, » et cette opinion, peu
modifiée, s'est propagée jusqu'à nous. La plupart
des savants ont cependant adopté une autre explica-
tion ; ils attribuent tous ces météores aux masses
minérales connues sous le nom d'aerolithes, qui,
lorsqu'elles tombent sur le sol, présentent les traces
évidentes d'une vive combustion. Un passage de
Plutarque montre que cette explication avait été
déjà donnée par les anciens : « Quelques philosophes
pensent, dit-il !, que les étoiles filantes ne provien-
nent point des parties détachées de l’éther qui
viendraient s’éteindre dans l’air, aussitôt après
s'être enflammées; elles ne naissent pas davan-
tage de la combustion de l'air qui se dissout, en
grande quantité, dans les régions supérieures; ce
sont plutót des corps célestes qui tombent, c'est-à-
dire qui, soustraits d’une certaine manière à la force
de rotation générale, sont précipités ensuite irré-
* Vie de Lysandre.
gu
(ee
d'c
qu
ch
su
tia
gr
en
pr
Ga
bl
de
pc