10 LES METEORES.
variées. À mesure que l'astre s'approche de l'hori-
zon, les nuages gris et échevelés de la voüte du ciel,
derniers émissaires des brouillards du nord, se fran-
gent de teintes pourpres de plus en plus intenses,
tandis que les contours arrondis des nuages blanes
reposant sur les cimes lointaines, se bordent d'un
liséré jaune el semblent enchássés dans l'or qui
remplit le couchant. Dés que le soleil est descendu
sous l'horizon, une teinte rouge des plus douces se
répand sur tout le ciel occidental. Émanation de
l'astre disparu, elle colore toutes les montagnes.
L'une d'elles, visible de Biskra, est appelée Djebel-
Hammar-Kreddou, la montagne à la joue rose : elle
mérite ce nom, car longtemps encore aprés le cou-
cher du soleil elle conserve un reflet rose comme
l’incarnat des joues d’une jeune fille. Par un effet de
contraste avec le rouge, le bleu du ciel prend une
teinte vert d’eau. Peu à peu le rose pàlit, l'arc éclairé
se rétrécit, et la lumière qui l’illumine est blanche
et pure comme celle qui doit briller dans l’éther au
delà des limites de notre atmosphère. Grâce à la
transparence de l’air, tous les contours des objets
terrestres sont parfailement arrêtés. Les fines dé-
coupures des feuilles de palmier deviennent plus vi-
sibles qu'en plein jour, et, quand l'arbre tout entier
se détache sur ces fonds alternativement jaunes,
rouges et blancs, il semble que la poésie de ce noble
végélal se révéle aux yeux pourla premiére fois.
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