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LE MIRAGE, 13
fient leur marche presque à chaque instant. Le phé-
noméne dü mirage, dont on trouve en Égypte les
plus remarquables exemples, a une origine a nalogue.
Dans cette contrée, l'atmosphére est d'ordinairecalme
et d'une trés-grande pureté. Au lever du soleil, on
distingue avec une netteté parfaite les objets loin-
tains. Des bords du Nil jusqu’aux limites du désert
apparaissent de distance en distance de petites émi-
nences couronnées de villages et de bois de pal-
miers qui dominent l’inondation de chaque année.
A mesure que le soleil s’élève, la terre échauffée
communique aux couches inférieures de l’air sa
haute température. Souvent se manifeste alors le
tremblement ondulatoiredont nous venons de parler.
Mais lorsque le vent ne souffle pas et que le calme de
l’atmosphère permet aux couches inférieures de se
dilater, sans se mêler à celles qui leur sont superpo-
sées, on croit avoir devant soi un grand lac au milieu
duquel apparaissent les images renversées des émi-
nences et de leurs villages. Le magnifique ciel bleu
semble s'y réfléchir aussi, mais à mesure qu'on
avance, la nappe d'eau imaginaire fuit pour faire
place au sol brülant, tandis que le méme tableau se
reproduit plus loin sous un autre aspect.
Ces apparences ont bien souvent trompé nos sol-
dats de l’armée d’Égypte. Fatigués par des marches
forcées, mourant de soif sous l’ardente chaleur du
soleil dans un air chargé de sable, ilsse précipitaient