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LA THÉBAÏDE. 251
tiérement ensevelie; les sables s'accumuleront au
pied des montagnes qui la séparent dela mer Rouge
jusqu'à ce qu'enfin ils se soient élevés à leur niveau
et qu'ils puissent, continuant leur route, combler la
mer et étendre sur l'ÀArabie le manteau continu du
désert.
« Les cantons de la Thébaide, autrefois les plus
peuplés et les plus florissants de la terre, appartien-
nent maintenant au désert. Les temples élévent sur
le sable, comme sur les eaux d'un déluge, leurs
sommilés désolées, et les sphinx, semblables à ces
animaux fossiles de l'ancien monde dont on ne dé-
couvre plus les traces qu'au sein des couches sou-
terraines, dorment en paix dans ces profondeurs. »
À cet émouvant tableau de l’envahissement pro-
gressif des déserts Jean Reynaud ajoute les consi-
dérations suivantes : « La traversée de ces inhospi-
talières solitudes deviendra-t-elle jamais plus facile
et plus prompte qu'elle ne l'est maintenant? L'indus-
trie des nations civilisées a-t-elle à ajouter quelque
chose à ce qu’à institué pour cet objet l'expérience
des populations nomades qui hantent le désert?
Cela ne me parait point douteux, tant la puissance
humaine me paraît grande; mais je reconnais en
même temps qu’une pareille tâche est au-dessus de
ses forces. Nous avons soumis l'Océan à la puissance
de la vapeur au moyen des pyroscaphes ; nous lui
soumettrons, quand nous le voudrons, les monta-