280 LES METEORES.
suppose en méme temps que la chaleur soit répartie
entre ses couches de maniére à ce qu'elles restent
en équilibre, il n’y a plus de courant ascendant qui,
en se refroidissant, diminue la transparance de l’air,
et cependant toutes les circonstances qui peuvent
changer la température, l'abaissement de la chaleur
à mesure que le soleil décline, le rayonnement noc-
lurne, l'arrivée d’un vent froid, amènent la chute
de la pluie. Cet état d’équilibre des couches, joint
à leur presque saturation de vapeur, se remarque
surtout en été, et c’est alors que les objets éloignés
paraissent être rapprochés.
« 2° Il arrive aussi que les nuages supérieurs
forment au-dessus de nos têtes une espèce de dôme
comme celui des panoramas, et qu’alors, nous trou-
vant dans une obscurité relative, les objets éclairés
semblent être plus voisins. Nous nous rappelons
avec plaisir le magnifique spectacle que nous pré-
senla une semblable disposition sur le sommet du
mont Ventoux. Tout l'horizon était clair, mais la
montagne était surmontée d’une calotte de nuages
noirs qui nous mettait dans l’obscurité. Alors nous
pümes contempler ce que nous n'avons plus revu
dans d’autres ascensions, les Pyrénées orientales et
les côtes de la Méditerranée jusqu'au point où elles
tournent au sud pour regagner la Catalogne. Un mo-
ment aprés, un nuage s'étendit et une grande pluie
tomba sur toute cette contrée, dont l'atmosphère
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