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LES BALLONS.
sphérique, qui, n'étant plus retenu par les cordes,tomba
si malencontreusement qu'il ferma l'ouverture du ballon
par oü devait sortir l'excédant de gaz dilaté par la chaleur
du soleil, qu'un coup de vent leur avait fait retrouver en
les lancant au delà des nuages. Il y avait à craindre que
les parois du ballon gonflé n’éclatassent, malgré les
efforts des aéronautes pour repousser le petit globe dans
l’intérieur. Alors le due de Chartres saisit un des drapeaux
et avec la lance creva la ballon en deux endroits. Une dé-
chirure de près de 3 mètres se produisit et ils descendi-
rent avec une rapidité effrayante, qui se ralentit un peu en
rencontrant une couche d'air plus dense. Ils allaient
tomber dans un étang lorsque, jetant 60 livres de leur lest,
ils remontérent un peu pour s'arréter dans le parc de
Meudon, à quelques pas de l'étang de la Farenne, où était
tombé le petit globe par l'ouverture de l'aérostat.
Cette expédition ayant duré à peine quelques minutes,
le duc de Chartres, malgré l'énergie qu'il avait montrée
en crevant le ballon, comme le fit plus tard, le 19 novem-
bre 1785, Blanchard se trouvant à Gand dans une situation
analogue, fut raillé par ses amis, qui l'aecusérent de là-
cheté, et Monjoie son historien, faisant allusion au combat
d'Ouessant, dit que le duc de Chartres avait rendu les
trois éléments témoins de la lâcheté qui lui était natu-
relle.
On lit dans une autre épigramme :
Mais quel soudain revers, hélas !
Ne vois-je pas mon prince en bas ?
Comme il est fait, comme il se pàme !
On dirait qu'il va rendre l'àme!
L'áme!... Oh ! qu'il n'est pas dans ce cas!
Peut-on rendre ce quon na pas!
Nous aimons mieux, parmi les sarcasmes et. quolibets
que l'on fit pleuvoir sur lui dans les vaudevilles et dans
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