178 LES BALLONS.
Et la seconde, sur l’air : Les capucins sont des gueux :
Je me souviendrai toujours
Du globe du Luxembourg.
Que de monde il y avait,
Monsieur Janninet !
Quelquefois on faisait l’éloge du roi dans ces chansons,
témoin le dernier couplet de celle-ci :
Que notre siècle est florissant !
Vive la physique !
Cela n’est pas bien étonnant :
C’est l’effet du mouvement
De la mécanique
D'un roi bienfaisant.
On trouva dans les lettres qui composent ces mots :
l'abbé Miolan, Vanagramme : Ballon abimé. On juge si ce
mot fit fureur.
La journée de Miolan et de Janninet est un type des
ascensions manquées — qui se renouvelèrent de temps à
autre et produisirent toujours un effet infaillible sur le
public. Elles fournirent du moins aux Gavarnis et aux
Chams de l'époque le sujet d'excellents croquis. Les des-
sinateurs étrangers voulurent s'en méler en des circon-
stances analogues, mais ils n’arrivèrent point à la charge
fine de nos compatriotes. Les Anglais donnèrent de bonne
gravures, il est vrai, et les Allemands en offrirent d’abo-
minablement grossières. Mais les premiers, par leur per-
fection, et les seconds, par leur grossièreté, n’atteigni-
rent point le but de la caricature ; sur la plupart de leurs
dessins il est même impossible de deviner s’ils ont voulu
faire une charge ou une chose sérieuse,
Ce qui donna le plus riche aliment à la caricature, c'est
l'exaltation de certains projets qui se présentaient d'eux-
— A.
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