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LES CARICATURES. 179
mémes à la parodie. Les ballons devaient dominer le
monde : plus de frontiéres, plus d'armées de terre! l'art
aérostatique guidait désormais le char de la destinée.
Parmi les caricatures inspirées par l’utopie de l’idée,
nous admirons surtout un immense combat naval aérien :
— grappins, cordages, chutes, explosions, captures, c’est
un agencement formidable de forces aériennes dignes de
figurer au Paradis perdu. Nous signalons aussi la TL i-
lorière, « descente en Angleterre avec 3,000 hommes et
900 chevaux ; » on n'a jamais imaginé pareil aérostat !
Si! on en a imaginé de plus forts encore. Nous avons
sous les yeux un aérostat qui ne le céde en rien aux pro-
jets précédents, d'autant plus que celui-ei est sérieuse-
ment proposé : c'est « la Minerve, vaisseau aérien destiné
aux découvertes et proposéà toutes les académies de l'Eu-
rope, par Robertson, physicien. » (Vienne, 1804, de l’im-
primerie de S.-V. Degen. — Réimprimé à Paris en 1820.)
Ce magnifique projet est dédié à Volta : « A l'ige ou nous
sommes, dit l'auteur dans sa dédicace, mon amitié ne
forme qu’un seul vœu, c’est que nous vivions assez long-
temps l'un et l'autre, vous pour calculer et utiliser les ré-
sultats de cette machine, moi pour en diriger l'exécution. »
Voici l'exposé de ce ballon voyageur :
«Celui qui pose la limite des sciences et des arts n'est pas
fait pour les cultiver ! On peut tout espérer, tout attendre
du temps, du hasard et du génie de l’homme. La diffé-
rence qu'il y a entre le canot d’un sauvage et un vaisseau
de guerre de 124 canons est peut-être aussi grande que
celle des ballons actuels à ce qu’ils seront dans un siècle.
Si vous demandez à l’aéronaute pourquoi il ne peut pas
diriger son ballon, il vous demandera à son tour pourquoi
celui qui inventa la première gondole ne fit pas tout de
suite un vaisseau de guerre. ll est juste de se rappeler