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VOYAGE AÉRIEN EN ANGLETERRE. 195
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et avec raison, de ce que Blanchard ne montrait aucune
des manœuvres qu’il avait promis d'exécuter ; il donna
pour excuse que le manche d'une des ailes avait été jeté
par mégarde avec beaucoup d'autres objets à l'instant de
son élévation. En agitant une espéce de ventilateur et le
gouvernail, il pouvait faire tourner le bateau et le ballon
autour de l'axe vertical qui leur était commun; mais l'aile
dont Blanchard dit s'étre servi avec quelque succès sem-
ble n'avoir pas dérangé la machine de la direction du vent,
puisque, si l’on vient à tirer une ligne droite sur une carte
géographique entre Chelsea et Rumsey, elle touchera tous
les endroits par où passa l’aéronaute et dont il parle dans
le récit de son voyage.
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TRAVERSEE DE LA MER EN BALLON (DOUVRES A CALAIS)
PAR BLANCHARD.
L'enthousiasme était à son comble ; les entreprises les
plus périlleuses étaient affirmées d'avance, le mot impos-
sible était effacé du langage. Enhardi par le succés de ses
voyages, Blanchard eut un jour l'audace d'annoncer dans
les journaux qu'il passerait d'Angleterre en France, sus-
pendu au globe aérostatique : traversée miraculeuse au-
torisée par un stérile appareil de direction et qui ne de-
vait réussir qu’au caprice du vent à la merci duquel se Ii-
vrerait l'intrépide aéronaute.
Le docteur Jeffries s'offrit pour accompagner Blanchard.
Le vendredi 7 janvier, lisons-nous dans Tibére Cavallo, le
ciel était serein, à la suite d'une forte gelée pendant la
nuit; le vent, qui était trés-faible, avait une direction
nord-nord-ouest. On commença à emplir le ballon vers
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