270 LES BALLONS.
glais s'emparérent des transports où l’on avait embarqué
les appareils et les provisions d’acide nécessaire à la pro-
duction du gaz ; de sorté qu’on ne sait si Bonaparte en au-
rait fait usage: du moins ne négligea-t-il point de trans-
porter le spectacle merveilleux des expériences aérosta-
tiques chez les peuples des bords du Nil, que l'étonnement
ne devait pas moins lui soumettre que la terreur *. Quoique
quelques récits de l’expédition d’Égypte ne relatent aucune
ascension aérienne, il paraît qu’une montgolfière tricolore
en papier, de 45 pieds de diamètre, s'était élevé majes-
lueusement au milieu des fêtes pompeuses célébrées au
Gaire à l’occasion du 9 vendémiaire. Le genre étranger
des costumes égyptiens, mêlés à nos uniformes militaires,
devait ajouter encore à l’effet pittoresque du départ d’un
ballon au milieu d’une grande multitude.
On voit quel parti Bonaparte savait tirer de la supé-
riorité de nos lumières et du secret de nos découvertes sur
l'esprit des plus doctes muftis, par la conversation qu'il eut
avec plusieurs d'entre eux dans la grande pyramide de
Chéops, le 25 thermidor an VI.
Mussanen. « Noble successeur de Scander (Alexandre),
honneur à tes armes invincibles et à la foudre inattendue
qui sort du milieu de tes guerriers à cheval ! »
! Il parait cependant que les ascensions aérostatiques me produi-
Sirent pas sur l'imagination des Arabes un effet aussi surprenant
qu'on était autorisé à le croire. « Monge et Berthollet, dit Arago,
s'étaient occupés sans relâche des moyens de frapper l'imagination
des Orientaux, des spectacles empruntés aux arts, aux sciences, qui
semblaient propres à montrer la supériorité de la France et à fortifier
notre conquête. Il est vrai que ces tentatives restèr
jours sans résultat.
« Un jour, par exemple, Bonaparte demanda aux principaux cheiks
d'assister à des expériences de chimie et de physique. Dans les mains
de Monge et de Berthollet, divers liquides éprouvérent les plus cu-
rieuses transformations. On engendra des poudres fulminantes ; de
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