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l'École de Mars sont instruits aux manceuvres nécessaires 
pour diriger l’aérostation militaire, et tout sera bientôt 
disposé pour faire connaître aux ennemis du Midi comme 
à ceux du Nord quelle force la liberté tire du génie et des 
arts français. » 
Le second les préconise avec la même ardeur, quoique 
en style moins républicain. 
« Les aérostats fournissent à volonté en présence de 
l'ennemi un ou plusieurs points d'observation d'où l'on 
peut reconnaitre les positions qu'il occupe, étudier ses 
mouvements , juger de l'ensemble et apprécier jusqu'aux 
moindres détails de ses manœuvres. On doit présumer 
que ces machines deviendront d’une utilité indispensable 
à la guerre, parce qu’elles y ont établi un moyen extraor- 
dinaire, jusqu’à présent inconnu, de recueillir des obser- 
vations qui peuvent déterminer instantanément le gain 
des batailles, assurer les dispositions d’une vigoureuse 
défense, ou tout au moins faire connaître le moment et les 
issues favorables pour la retraite : et pour fixer plus par- 
ticulièrement l’attention sur le parti que l’on peut tirer 
des aérostats aux armées, il suffit de rappeler ici l'heu- 
reux essai que l'on en fit aux champs de Fleurus. » 
L'auteur chargé des expériences par le Comité de salut 
publie décrit ensuite l'emploi du sextant dans les obser- 
rations aériennes, puis il ajoute : 
« Mais on ne peut trop répéter, en même temps, que les 
aérostats fournissent le moyen de donner le plus haut 
degré d’intérêt à l’expression du figuré du terrain dans 
les cartes de toute espèce, et que leur usage est du plus 
grand secours pour la formation des plans dont le tracé 
peut être suffisamment déterminé par une simple imitation 
à vue. L’observateur aérien, en découvrant une vaste éten- 
due de pays, s'habitue à considérer en grand l'organisa-