280 * LES BALLONS.
méme, les passages les plus dignes d'intérét de sa car-
riére d'aéronaute.
La premiére fois que nous le rencontrons dans les an-
nales de l'aérostation, c'est en 1802, à la vente du ballon
de Fleurus, dont nous parlerons au chapitre de l'aérosta-
tion militaire. À son retour d’Égypte, Bonaparte fit vendre
les ballons de Meudon et rendit au génie la compagnie des
aérostiers. C’est Robertson qui acheta le ballon qui avait
servi à la bataille de Fleurus.
Mais trois ans auparavant, il s’était chargé de faire
monter un ballon d’une forme originale dans une fête
donnée à l'ambassadeur ture, au jardin de Tivoli. La fête
obtint un grand succès. Tures, Chinois, Persans, Osages ou
Bédouins, seront toujours les bienvenus, parce qu'ils s'y
montrent seulement de loin enloin, et pour peu de temps.
Toute la curiosité parisienne, si vive et si avide, s'épuise
en un instant sur un objet, et chaque jour en réclame un
nouveau.
Quoique républicains alors, les habitants de la capitale
ne se précipitèrent pas moins sur les traces d'Esseid-Aly-
Effendi, qu'ils ne le faisaient, il y a quelques années, sur
les pas de l'ambassadeur persan; ce qui prouve combien
notre caractère est nôtre, et que la forme de gouvernement
n’y peut rien : sous la toge romaine ou sous la pelisse tur-
que, nous serions toujours des Français.
La fête eut lieu à Tivoli, le 2 juillet ; Robertson s’était
présenté la veille chez Esseid-Aly pour obtenir qu’il
écrivit son nom : il s’y prêta de bonne grâce, et le traça
sur une feuille de papier en lettres qui avaient deux pouces
de hauteur.
IL lui fit offrir du café et des confitures, et promit d'as-
sister à cette parade.
Son nom fut peint en gros caractéres sur un ballon de
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