290 LES BALLONS.
gaz inflammable arrivera jusqu'à une hauteur indéfinie,
si deux conditions peuvent être complétement remplies :
1° la condition que le gaz inflammable puisse se dilater
sans sortir de l’aérostat à mesure qu’il monte ; 2° la con-
dition que le gaz inflammable contenu dans le ballon ne
se mêle pas du tout avec l'air atmosphérique. »
Une nouvelle expérience fut fixée pour le 14 août. Le
professeur et le physicien devaient la faire ensemble, mais
le premier fut arrêté dans son projet par les instances et
les inquiétudes de sa famille. « Je partis seul avec mon
ami Lhoest, dit Robertson, à midi quarante-deux minutes,
le baromètre indiquant 27 pouces 11 lignes et le thermo-
mètre 24°. Parvenu à une certaine élévation, J'aban-
donnai deux parachutes de différents diamètres, avec
des poids égaux, pour évaluer la résistance de l'air.
« À midi cinquante et une minutes. nous montions entre
deux nuages majestueux qui semblaient s 'entr'ouvrir pour
nous offrir un passage. La forme de ces masses de vapeur
blanchátre est allongée et présente des, lambeaux longs et
perpendiculaires à la terre. Leurs parties supérieures
n offrent pas dans leur ensemble une surface unie comme
nous le voyons de la terre, mais elles se terminent en
forme conique ou pyramidale. Cet effet est sans doute dü
au calorique, qui en fait des espèces de ballons ou mont-
volfières dont l'élévation est en rapport avec la densité de
l’atmosphère. Les masses imposantes de vapeur semblaient
se précipiter avec impétuosité vers la terre, comme pour
s'abimer. Mais cette illusion d optique était due à l'immo-
Dilité apparente de l’aérostat, qui parcourait environ
20 pieds par seconde.
« La crainte de perdre de vue la mer Baltique que nous
apercevions par intervalles entre les nuages, nous obligea
de renoncer au projet de nous élever aussi haut que la
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