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rablement diminuée ; toutefois le parachute faisait d'énor-
mes oscillations résultant de l'accumulation de l'air en
dessous. Cet air, en s'échappant, tantót par un bord, tan-
tôt par l’autre, produisait sur le parachute cette suite de
secousses qui, heureusement, n’amenèrent aucun résultat
facheux.
L'origine du parachute est déjà ancienne, comme on
peut le voir par une figure qui se trouve dans un recueil
de machines publié à Venise en 161 7.
Le texte francais qui précède les planches donne l’expli-
cation suivante que nous reproduisons textuellement avec
son orthographe, sans y faire d'autre changement que de
placer les accents. « Aveeq un voile quarré estendu aveeq
quattre perches égalles, et ayant attaché quatire cordes
aux quattre coings, un homme sans danger se pourra jetter
du haut d’une tour ou de quelque autre lieu éminent : car
encore que, à l’heure, il n’aye pas de vent, l’effort de celui
qui tombera apportera du vent qui retiendra la voile, de
peur qu’il ne tombe violemment, mais petit à petit des-
cende. L'homme doneq se doibt mesurer avec la grandeur
de la voile. »
Une espéce de parachute moins parfaite, il est vral, que
celle qu'employa Garnerin, mais d'un emploi possible
néanmoins, était done décrite cent quatre-vingt-cinq ans
avant la tentative heureuse du célèbre aéronaute.
Nous lisons encore dans la relation de l'ambassade de
Louis XIV à Siam, à la fin du dix-septième siècle, ce pas-
sage caractéristique :
« Un saltimbanque (à la cour du roi de Siam) grimpait
au haut d’un bambou élevé et se laissait descendre, sans
autre secours que deux parasols, dont les manches étaient
attachés à sa ceinture. Il s'abandonnait ainsi au. vent, qui
le port
ou sur
jamais
N'esl