52 LES BALLONS.
anglais Cavendish; à peine expérimenté encore dans les
laboratoires de chimie, il parut appelé immédiatement à
son usage le plus triomphal. Un jeune professeur de phy-
sique, Charles, secondé par deux constructeurs, les fréres
Robert, se lance ardemment à la recherche des modes de
gonflement par ce gaz, alors nommé air inflammable.
Sachant cet air beaucoup plus léger que celui dont les
Montgolfier avaient été obligés de se servir dans la pénurie
d'une ville de province, il se concerte avec les deux expe-
rimentateurs précédents pour construire un ballon de
taffetas enduit de gomme élastique, de douze pieds de
diamètre, et le remplir d'hydrogène.
La chose ainsi arrêtée, l'on ouvre une souscription :
le projet de cette expérience ayant couru de bouche en
bouche, chacun est frappé, et tous s'empressent de venir
s3 faire inserire. Bientót les noms les plus illustres déco-
rent le tableau de cette première souscription nationale ; elle
mérite ce nom: rien n'avait été écrit, rien n'avait été an-
nonce, dans aucun papier public, et tout le monde ae-
courait en foule pour contribuer à cette curieuse expé-
rience.
Le gonflement par le gaz hydrogène s’effectua d'une
manière très-primitive; on perdit une quantité immense
de gaz, car l'opération dura quatre jours. Il fallut employer
500 kilogr. de fer et 250 kilogr. d’acide sulfurique pour
remplir. un ballon qui soulevait à peine un poids de 9 ki-
logr. Cependant, au bout du quatrième jour, le ballon,
composé de fuseaux de soie recouverts d’un vernis, flottait
aux deux tiers rempli dans l'atelier des frères Robert.
C’est le 25 août, moins de trois mois après l’expérience
d'Annonay, que, la souscription close, on commença le
mystérieux gonflement. Mille péripéties entouraient ce
second pas dans la conquête d'un nouveau monde. Il fau-
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