152 LES VEGETAUX MERVEILLEUX.
morsures dangereuses, et des essaims d’innombra-
bles insectes le poursuivent et le persécutent. Aprés
avoir vaineu ou écarté tous ces obstacles, il arrive
devant les massifs de bambous, élevant leurs tiges,
grosses comme le bras, à 50 pieds de hauteur, et
présentant une écorce dure et vitreuse qui résiste
aux coups de hache les plus formidables. Enfin.
quand ce nouvel obstacle est écarté, il atteint l’en-
trée des dômes majestueux de la forêt vierge pro-
prement dite. Des troncs gigantesques de l'arbre à
pain, du bois de teck dur comme le fer, des légu-
mineuses aux touffes brillantes de fleurs, des bar-
ringtonia, des figuiers et des lauriers en forment les
colonnades qui supportent la voûte verdoyante et
rare. De branche en branche il voit sautiller les sin-
ges qui ne font que l’agacer et lui Jeter des fruits.
À mesure qu’il s’avance, il voit l'orang-outang, à la
mine sévère et mélancolique, s’élancer d’un rocher
couvert de mousse, et, soutenu sur son bâton, s’en-
foncer dans le fourré. Partout on rencontre des ani-
maux ; ce qui rend ces forêts bien différentes de la
solitude désolante de plusieurs de celles de l’Amé-
rique centrale. On y voit des plantes grimpantes
élever en spirales leurs tiges miliaires, et entrelacer
à une hauteur de 100 pieds les arbres les plus gi-
gantesques, au point qu’elles semblent vouloir les
étouffer. De grandes feuilles vertes et luisantes al-
ternent avec des vrilles qui s’y cramponnent et des
ombelles odorantes amplement fournies de fleurs
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