LES VIEILLARDS.
L'érable sycomore de Trons (Grisons).
Dans la longue vallée du Varder-Rheinthal qui
protége l'enfance du Rhin, on rencontre la petite
ville de Trons. C'est à peu de distance que l'on re-
marque l'arbre vénérable dont l'ombrage recouvre
une petite chapelle à la romaine. En 1424, les dé-
putés des communes de la vallée se réunirent sous
ses branches pour former la fédération de la ligue
Grise supérieure, d’où sortit la république des
Grisons. Le quatrième jubilé de la formation de la
ligue, en 1824, inaugura la petite chapelle, dont le
portique montre cette inscription : « Vous êtes ap-
pelés à la liberté ; où est esprit de Dieu, là est la
délivrance ; nos pères ont espéré en toi, Seigneur, et
tu les as faits libres. »
Cet arbre fut longtemps appelé le platane de Trons,
et c’est sous cette dénomination qu’on le trouve en-
core généralement désigné. Cependant ce n’est qu’un
faux platane, un érable sycomore. À l’altitude où il
végete, 865 metres, le platane ne trouverait pas les
conditions d’une existence prospère.
À un demi-mètre du sol, le trone mesure 8",60
de circonférence.
Dans son voyage à Nuremberg, M. Édouard Char-
ton rapporte la visite qu’il fit au vieux chène de cette
ville, planté, dit-on, par l’impératrice Cunégonde.
Jadis, dans les grandes fêtes de la cité germanique,