LES VEGETAUX MERVEILLEUX
| pi
| Le lierre de Jean-Jacques Rousseau à Feuillancourt.
Il le
| Peut-être pouvons-nous couronner cette série m
d'arbres remarquables au point de vue de leur véné- di
rable antiquité, par une branche de lierre dont q
l'origime historique est digne d'attention. Du passé
de Feuillancourt l’industrie n’a respecté qu'une ha- so
bitation appartenant à un ancien procureur du Chà- BI
I telet nommé Usquin. On remarque dans le pare et
| anglais qui entoure.la villa italienne de Feuillan- "
| Hi court, un peuplier gigantesque autour duquel s’en-
| roule un plant de lierre qui a pris d'immenses pro-
| « portions d'année en année. Ce lierre vient d’une da
dil bouture mise en terre par Jean-Jacques Rousseau, ro
| ami de Trochereau, auquel appartenait alors ce ter-
rain. am
À ce propos, la manière dont Rousseau mit fin de
brusquement à son amitié avec le botaniste précé- d
dent est assez curieuse. Le duc de Noailles, proprié- h
taire d’un trés-beau pare à Saint-Germain, désirait di
voir Jean-Jacques Rousseau et causer avec lui. Fo
Comme une invitation directe eüt été certainement :
suivie d'un refus immédiat, car on connait le ca- 18
ractère misanthropique de Rousseau et son aver- br
sion pour le monde, le duc s’avisa d'employer la =
| ruse, et pria Trochereau de conduire insensiblement | By
Li son ami vers son parc, tout en botanisant. Le duc se
| devait l’attendre derrière la grille, se trouver là p