| 196 LES VÉGÉTAUX MERVEILLEUX.
rir. Sa largeur est de 8 mètres. Inutile d’ajouter
qu’elle est d’un seul morceau. Sur ce spécimen ma-
Ti enifique l'empereur Frédéric III donna, en 1742, un
M repas de cour.
li Terminons par le type le plus élégant des végétaux
formés par la main des hommes.
i L'érable de Matibo.
| Ce végétal, type des arbres belvéders que la main
| | exercée des horticulteurs sait élever avec tant d’ha-
Hi bileté dans les jardins de plaisance, est surtout re-
Ll marquable au point de vue de son ornementation
architecturale. Ce n’est pas, à vrai dire, une mer-
| veille de la nature, et ce serait une erreur de le
T I classer parmi les végétaux précédents, qui doivent à
| la nature seule le caractère qui les distingue. Cet
il érable se trouve à Matibo, délicieux séjour, situé
aux environs de Savigliano, près de Coni, en Pié-
| mont. L'adresse et la patience d'un architecte de
nl jardins lui a fait subir une éclatante métamorphose.
I C'est, comme on sait, un édifice à deux étages. Cha-
cune des salles est éclairée par huit fenêtres et peut
contenir aisément vingt personnes. Le plancher,
très-solide, est construit par un arrangement de ra-
| meaux tressés avec art ; les feuilles en sont le tapis >
Ju naturel. Les joyeux habitants de l'air voltigent en
| chantant dans son vert feuillage, sans être effarou-