216 LES VÉGÉTAUX MERVEILLEUX.
unes de ses racines brisées entre deux pierres. Elle
J
fit depuis deux fois la même chose, et se guérit (
chaque fois dés le méme jour. 7 (
« Ma surprise fut extréme quand sur la fin de la c
lettre du P. Jartoux, entendant l'explication du mot c
chinois qui signifie ressemblance de l'homme, ou, e
comme l'expliquele traducteur du P. Kircher, cuisses c
de l'homme, je m'apercus que le mot iroquois garent- c
oguen avait 1a méme signification. En effet, garent- c
oguen est un mot composé d'orenta qui signifie les
cuisses et les Jambes, et d'oguen, qui veut dire deux |
choses séparées. Faisant alors la mème réflexion que (
le P. Jartoux sur la bizarrerie de ce nom, qui n'a €
été donné que sur une ressemblance fort imparfaite Ss
qui ne se trouve point dans plusieurs plantes de | [
cette espèce, et qui se rencontre dans plusieurs au- I
tres d’espece fort différente, je né pus m’empêcher e
de conclure que la méme signification n'avait pu ü
être appliquée au mot chinois et au mot iroquois, (
sans une communication d'idées, et par conséquent d
de personnes. Par là je fus confirmé dans l'opinion q
que j'avais déjà, et qui est fondée sur d’autres pré- 0
jugés, que l'Amérique ne faisait qu'un méme conti- q
nent avec l'Asie, à qui elle s'unit par la Tartarie au g
nord de la Chine. n
« Quand j'eus découvert le gin-seng, il me vint en d
pensée que ce pouvait être une espèce de mandra- d
gore. J'eus le plaisir de voir que je m'étais rencontré :
sur cela avec le P. Martini, qui, dans l'endroit que