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DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE. 15
ce double point de vue sera suffisant pour nous faire
connaitre dans son ensemble la flore terrestre.
Au lieu de voyager de l'équateur aux póles, nous
allons simplement gravir une haute montagne, et,
chose digne d'attention, la distribution des plantes
va nous apparaitre dans le méme ordre, ‘suivant l’é-
chelle thermométrique des altitudes. On sait que
plus on: s'éléve dans l'atmosphére et plusla tempéra-
ture s'abaisse, et cet abaissement est si rapide
qu'une ascension de quelques minutes en ballon ou
de quelques heures sur une montagne, suffit pour
faire passer par tous les degrés de température dé-
croissante, depuis 20 ou 50 degrés de chaleur, à la
plaine, jusqu’à 10 ou 20 degrés au-dessous de zéro
dans les hauteurs de l’atmosphère. Par suite de cette
décroissance, toutes les montagnes du globe ont une
température plus basse à leur sommet qu’à leur
base, et l’on peut compter dans leurs productions
végétales toutes les zones caractéristiques que l’on
compte en allant de l'équateur aux pôles. On pour-
rait done, par exemple, comparer les deux hémi-
sphères terrestres à deux montagnes appuyées l'une
contre l’autre par leur base au cercle de l’équateur:
leurs sommets sont couverts de neiges éternelles, des
espèces végétales spéciales se succèdent depuis la li-
mite tropicale jusqu’à la limite polaire.
Nous donnerons une idée juste de cette succession
des espèces végétales, en rapportant l’une des ascen-
sions de M. Ch. Martins (de Montpellier), qui partage