18 LES VÉGÉTAUX MERVEILLEUX.
corolles à la surface des pierres ou des rochers. Ce
sont les pavots à fleurs orangées, la violette du mont
Cenis, l’astragale à fleurs bleues, et tout à fait au
sommet, le paturin des Alpes, l’euphorbe de Gérard
et la vulgaire ortie, qui apparaît partout où l’homme
construit un édifice. C’est dans les escarpements du
nord que l’on retrouve la saxifrage, qui habite les
sommets alpestres à la limite des neiges perpétuelles,
et couvre les rivages glacés du Spitzberg. »
Ainsi, que l’on voyage des chaudes contrées de l’é-
quateur aux climats rigoureux du pôle, ou que l’on
s’élève des plaines tempérées aux sommets neigeux
des montagnes, on reconnaît pour loi distributive
des espèces végétales, la force caloritique qui vient
du soleil. A chaque espèce son degré de chaleur
préféré. Le bouleau nain résiste à des froids de
— 40°, tes orchidées sont glacées à+—10°. D’un
autre côté, chaque espèce réclame pour entrer
en végétation une somme de chaleur spéciale; de
plus, une fois en végétation, il lui faut une provi-
sion de chaleur pour fleurir et mûrir. Pour que no-
tre précieuse céréale, le blé, nous donne ses lourds
épis d’or qui font la richesse des moissons, il lui
faut une provision de 2,000 degrés accumulés à la
longue, de jour en jour, depuis les premiers rayons
du soleil printanier. À la grappe brunissante dont
les vendanges joyeuses dépouillent l'automne, il faut
plus encore : prés de 5,000 degrés de chaleur. C'est
pourquoi chaque végétal montre une préférence
pour
anné
suivà
régic
eifiqi
racte