des objets géographiques. Les fonctions d'interrogation de
données peuvent être utilisées dans les scripts et permettent
d’interroger les données géographiques.
Les fonctions de visualisation de données assurent l'affichage
des cartes sur l'écran et prennent en charge la gestion de
l'interface visuel entre l'utilisateur et le système. Ces fonctions
sont particulièrement dépendantes de la plate-forme de
développement, ainsi que de l'outil de développement.
2.4. Limitations
La réutilisation de la bibliothèque de fonctions de Magic Tour est
conditionnée par plusieurs restrictions. Tout d’abord, les
fonctionnalités d’interrogation de données sont limitées au calcul
de distance et au test d’intersection. Il serait souhaitable de
pouvoir interroger des données à partir des relations spatiales.
Cette bibliothèque n’a pas d’interface générique pour qu’on
puisse interroger les données. Les fonctions de la bibliothèque
sont des fonctions de bas niveau, et elles doivent être
manipulées à l’aide d’un langage de programmation.
Ces limites sont en partie dues au couplage trop étroit de la
bibliothèque avec le système auteur. Nous avons ainsi constaté
que la bibliothèque de fonctions n'est pas la structure idéale
quand on veut intégrer l’information géographique au sein d’un
système d’information. Les fonctions restent de bas niveau, elles
manipulent des structures complexes et la construction d’une
requête nécessite des appels explicites à plusieurs fonctions. Par
contre, l’utilisation d’une telle bibliothèque à partir d’un langage
de requêtes (de type OQL) serait très souhaitable.
Un autre problème concerne la différence entre les volumes
importants que représentent les données géographiques et les
ressources réduites en terme de mémoire vive de l’ordinateur. Il
a ainsi été nécessaire de mettre en place des mécanismes de
cache spécifiques pour permettre une meilleure exploitation des
données géographiques sans restreindre le volume de données.
Nous avons également constaté que toutes les données ne sont
pas nécessairement utilisées dans une même carte et que toutes
les fonctionnalités géographiques ne sont pas nécessaires pour
une application de type grand public.
Le dernier problème concerne la forme de la bibliothèque
réalisée en langage C qui ne permet pas une intégration facile
avec d’autres systèmes auteurs, applicatifs indépendants ou
applications Web qui souhaiteraient utiliser les fonctionnalités
géographiques.
3. GEOLIB [KBC+97]
3.1. Objectif et domaines d'application
L’objectif du projet GEOLIB était plus large que celui du projet
Magic Tour puisqu’il visait à développer une bibliothèque de
fonctions géographiques portable et interfaçable avec des outils
de développement d’applications, des systèmes de gestion de
bases de données, des systèmes d’information géographique,
des générateurs d’applications multimédias interactives
(systèmes auteurs). Ces fonctions doivent permettre d’intégrer
plus facilement la dimension géographique / spatiale dans des
applications multimédias interactives, ainsi que dans des
applications bureautiques et de gestion existantes. Elles offrent la
possibilité de manipuler des cartes, des itinéraires ou d’effectuer
des requêtes spatiales, sans passer par l’utilisation d’un outil de
type SIG. Le système GEOLIB a été conçu pour adapter et
exploiter les fonctionnalités réalisées aussi bien dans un
environnement mono-poste que dans un environnement Internet
/ Intranet / Extranet.
Au cours de la réalisation du projet, l’objectif initial a été
décomposé en deux parties :
a) conception et réalisation d’une architecture de système
servant de cadre d’intégration des fonctions géographiques.
Cette architecture est ouverte à deux niveaux :
fonctionnel : elle permet l’intégration de nouvelles
fonctions, de nouveaux formats et de nouveaux types
de données géographiques ;
déploiement : elle s'intégre avec des applicatifs mono
poste, mais aussi dans un environnement Internet. De
plus, elle est capable de s’interfacer avec différents
types de SIG bureautiques.
b) constitution et intégration dans cette architecture d’un
ensemble de fonctions géographiques de base, nécessaires
pour le développement d’applications simples.
Au cours de l’avancement du projet, le terme bibliothèque de
fonctions géographiques a évolué vers le terme système GEOLIB
qui englobe les deux notions : système ouvert à l’intégration de
nouvelles fonctionnalités et bibliothèque de fonctions
géographiques de base.
Le projet GEOLIB a été développé en étroite collaboration entre
la société informatique SILOGIC, basée à Toulouse, et le
Laboratoire de Recherche en Informatique de l’Université Paris-
Sud. La réalisation du projet a été financée par l’Agence
Nationale de Valorisation de la Recherche (ANVAR).
L’expérience du projet Magic Tour, ainsi que les contacts avec
les clients de la société SILOGIC, ont permis de lister les
domaines d’application potentiels du système GEOLIB :
• applications pour des collectivités territoriales, par exemple
fourniture d’informations du domaine urbanistique (plans
d’occupation des sols, permis de construire, de lotir et de
démolir par exemple),
• applications dédiées au grand public, par exemple pour la
localisation dans une ville, pour des informations liées au
tourisme, aux structures culturelles et de loisirs, pour la mise
en valeur du patrimoine local,
• applications liées à l’environnement, par exemple aide à la
prévention des risques ou gestion des ressources naturelles,
• applications liées à l’éducation, par exemple outils d’aide à
l’apprentissage de la géographie.
L’objectif fixé pour le projet GEOLIB était de créer un système
qui, en association avec un autre applicatif ou en autonome,
fournirait un moyen de diffusion de l'information géographique
(Figure 3). Grâce à la “légèreté” du logiciel (due à la modularité
du système) et à sa facilité d’utilisation, le système GEOLIB est
destiné à être utilisé par un très large public. Il est toutefois
également adapté pour une utilisation dans un cadre
professionnel.
Un autre objectif du système GEOLIB était de pouvoir être utilisé
dans des environnements d’exploitation différents, et de pouvoir
être intégré dans des applications à architectures distinctes,
éventuellement multi-plate-formes hétérogènes, et avec des
environnements de développement différents.
Le fait de cibler l’environnement Internet implique le besoin de
télécharger des applications via le réseau et de les exécuter dans