Full text: L'art naval

   
BATIMENTS SPÉCIAUX. 167 
autre. Ce qui donnait occasion aux philosophes de 
ce temps-là, lorsqu’en leurs disputes ils proposaient 
la question, savoir si les choses qui croissent demeu- 
rent mêmes, ou autres, qu'elles n'étaient du com- 
mencement, de prendre toujours cette galiote pour 
exemple. Et de fail, par cet artifice, elle fut ainsi 
conservée jusqu'au temps de Démétrius le Phalérien 
que la république d’Athènes prit fin. » 
Athénée fait aussi mention d'une galère qui fut 
consacrée par Antigonus le Cyclope à Apollon après 
la défaite de Ptolémée. Pausanias dit que c’était le 
plus grand vaisseau qu'il eût vu, et qu'il surpassait 
un autre vaisseau, également célèbre, qui se voyait, 
de son temps, prés de l'Aréopage, et destiné à la 
cérémonie des Panathénées. 
Si de la Grèce nous passons chez les Égyptiens, 
nous voyons que ce peuple eut aussi son navire 
sacré ; il se nommait Baris, et il était en si grande 
vénération, que le plus sûr moyen de porter l'irrita- 
tion d’un Égyptien à son comble était de dire Sis- 
tam Barim, « J'arrêterai le grand vaisseau. » 
A Tiome, c’est la galère d’Esçulape qui jouissait 
du respect religieux des citoyens. Voici pourquoi : 
La peste s'étant déclarée dans la ville, et les oracles 
ayant répondu qu’elle ne cesserait que lorsqu’on au- 
rait fait venir Esculape d’Épidaure, on alla querir 
Esculape, dont la seule présence suffit, en. effet, 
pour chasser l’épidémie. Les Romains reconnaissants 
  
    
   
  
  
  
  
  
  
  
   
  
  
   
  
  
  
    
  
  
  
  
  
  
  
  
  
   
	        
Waiting...

Note to user

Dear user,

In response to current developments in the web technology used by the Goobi viewer, the software no longer supports your browser.

Please use one of the following browsers to display this page correctly.

Thank you.