ELOGE DE FERMAT.
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Mais ce qui est de plus surprenant, c'est qu'avec toute la force d'es-
prit qui estoit necessaire pour soütenir les rares qualitez dont nous
venons de parler, il avoit encore une si grande delicatesse d'esprit,
qu'il faisoit des vers Latins, Francois et Espagnols avec la méme ele-
gance, que s'il eüt vécu du temps d'Auguste, et qu'il eüt passé la plus
grande partie de sa vie à la Cour de France et à celle de Madrid.
On parlera plus particulierement des ouvrages de ce grand homme,
lors qu'on aura recouvert ce qui en a esté publié, et qu'on aura obtenu
de M. son fils la liberté de publier ce qui ne l'a pas encore esté.
FEÉRMAT. — I.
ja