(EUVRES DE FE RMAT.
sort surtout dans les problemes, pour lesquels la premiere analyse
donne, comme valeur de l'inconnue, un nombre affecté du signe —,
et qu'il faut par suite regarder comme plus petit que zéro. Ma méthode
s'applique en effet dans ce cas, non seulement aux problèmes qui se
traitent par des équations doubles, mais à tous en général, comme on
peut le reconnaître à l’essai.
» Voici la façon d'opérer : Cherchez, suivant le procédé ordinaire,
(voir page 271; lignes 6 à 16) une solution en nombres vrais. » lei
s'arrête cet Appendice de Fermat.
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Voici maintenant la matiere de mon petit Traité; il est divisé en
trois Parties : la première concerne les solutions en nombre indéfini
des doubles équations, solutions qui peuvent d'ailleurs se présenter,
soit avec le signe soit avec le signe —; la seconde Partie s'élève
aux triples équations et révéler des secrets dont jusqu’à présent on
n’a rien soupconné ; la troisième enfin aborde le problème de rendre
égale à un carré une expression formée de cinq ou quatre termes, et
donne le moyen d’obtenir des racines en nombre indéfini, qui déri-
vont successivement des primitives.
PREMIERE PARTIE.
DES SOLUTIONS EN NOMBRE INDÉFINI DANS LES DOUBLES ÉQUATIONS-
4. ll convient tout d'abord de rappeler brievement la méthode ordi-
naire pour traiter une double équation. Voici en quoi consiste cette
méthode : On prend la différence des deux expressions qui doivent
séparément étre égalées à un carré; on choisit deux facteurs dont le
produit forme cette différence, puis on égale soit à la plus grande
expression le carré de la demi-somme des facteurs, soit à la plus petite
expression le carré de la demi-différence des facteurs; on obtient ainsl
la valeur de la racine qui, substituée à l'inconnue dans chacune des
deux expressions, donnera des nombres carrés. Je vais donner des