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de Hollande une lettre que m'a écrite M. Schooten et que je crois
devoir communiquer à V. S. Apres l'avoir lue, je suis absolument
dans la croyance que la méthode dont s'est servie M. Frenicle pour
la solution de la troisième question de Fermat (celle du carré dont le
produit par un nombre donné non carré soit inférieur d’une unité à
un carré) ne vaut pas celles qui ont été données d'ici, au moins la
seconde. Je vois en &ffet qu'il a hésité sur le donné non carré 109, ce
qui est clair même d'après son traité imprimé, où il dit que le carré
qui se rapporte à ce nombre lui a été communiqué par M. Fermat; je
vois aussi que cette méthode montrée, semble-t-il, à M. Huygens, lui
a paru tellement pénible qu'il a reculé devant l'application; la nótre
au contraire est si commode qu'en trés peu de temps elle peut fournir
des nombres trés considérables. Mais de fait je n'ai pas encore vu cette
méthode de Frenicle, qu'il a jugé à propos de taire dans son Traité
imprimé, et je n'en puis parler que par conjectures; je ne veux donc
faire aucune affirmation téméraire. Quant à la lettre de Schooten, s'il
plait à V. S. qu'elle soit jointe aux nótres lors de l'impression de
celles-ci (ce qui me parait intéressant et ce qu'il désire lui-méme), je
vous prie de me le faire savoir et m'empresserai d'accomplir, autant
que possible, votre vœu, comme,
(EUVRES DE FERMAT. — TRADUCTIONS.
Tres illustre Seigneur,
Votre trés obéissant et trés respectueux
Joun WALLIS.
E
ER
Oxford, 13/23 avril 1658
LETTRE XXXIII.
Francois ScuoorEN A J. WaLLIS.
Clarissime savant, l'exemplaire de la premiere partie de vos OEuvres
mathématiques que vous m'avez destiné, en méme temps qu'un autre
pour Huygens, m'a été parfaitement remis par M. Thrommje; je vous
en fais mes meilleurs remerciments, tandis que j'ai le chagrin de voir
que mes Exercitationes ne vous ont pas été remises, quoique, au