A
gon la forma, tutto bucherato a fogliami siccome i tessuti di Damasco) fra tante maraviglie dell’arte, mara- nommait lampes de Damas parce que le vase dont elles prennent leur forme est tout percé à feuilles, com-
viglia certamente non minore è la tavola destinata dalla religione e dalla munificenza dell’ Orseolo ad me les tissus de Damas) parmi tant de merveilles de l’art, le tableau destiné, par la piété et la munifi-
ornamento del massimo altare, la quale per la sua grande preziosità, fu appellata comunemente Tavola cence d’Orseolo, à décorer le grand-autel, n’est assurément pas la plus inférieure. Par sa rare excellence,
d’oro. Malagevole, anzi impossibile allora ai Veneziani di farla eseguire nella città loro, rivolgevansi neces- ce tableau est communément nommé la Tavola d’oro. Comme il était alors difficile, ou pour mieux dire im-
sariamente agli artefici di Costantinopoli, in quei lavori peritissimi. Non ismentendo pertanto i detti artefici possible aux Vénitiens de faire exécuter ce tableau à Venise, ils s’adressèrent nécessairement aux artistes de
la fama giustamente acquistata, spedirono a Venezia una tavola, in forma di tritico, così eccellente per il Constantinople, très-habiles en ces ouvrages. Ceux-ci ne démentirent point en cette occasion la renommée
lavoro da far conoscere a qual eminente grado di perfezione fosse giunta a que’ giorni a Costantinopoli la quils avaient acquise à si juste titre, car ils envoyèrent à Venise un tableau, en forme de tritico d’un si ex-
oreficeria, così ricca per oro, per gemme per perle e per cammei da far conoscere quanto fosse dovizioso cellent travail, si riche en or, en pierreries, en perles et en camées qui tout en prouvant le degré émi-
chi l’ aveva commessa. Continuando poi ne’ Veneziani il rispetto per la religione e l’amore per le arti, fu nent de perfection où était parvenu à ces jours l’art de l’orfèvrerie à Constantinople, décélait la richesse des
questa tavola maggiormente adornata e arricchita di gemme dal doge Ordelafo Falier, nel 1105; ebbe al- commettans. Les Vénitiens toujours animés par leur respect pour la religion et par leur amour pour les arts,
tra innovazione nel 1209 sotto il doge Pietro Ziani ; finalmente, l’ ultima epoca, nella quale fu posta ma- en 1105 le doge Ordelafo Falier ajouta de nouvelles pierreries et de nouveaux ornemens à ce tableau; il éprou-
no, con lavoro di molta entità, intorno ad essa è quella di Andrea Dandolo, che fu doge dal 1342 al 1354, va une autre innovation en 1209 sous le doge Pierre Ziani; finalement, la dernière fois quon y retoucha par
come appare’ dalla inscrizione che, divisa in due, trovasi in mezzo all’ ultimo ordine dello scompartimento, un travail de grande valeur, ce fut sous le dogat d’André Dandolo, qui régna de 1342 à 1354, comme il ap-
e nella quale sta tutta la storia della tavola stessa: in questi dì pure la fabbriceria della basilica volle polir- paraît par l’inseription qui, partagée en deux, se trouve au milieu du dernier ordre du compartiment, et dans
la e notabilmente ristorarla. laquelle est contenue toute l’histoire de la Tavola d’oro; de nos jours la marguillerie de la basilique vient
de le faire nettoyer et restaurer notablement.
Sottentrato pertanto questo singolarissimo tempio al primitivo sacello, che trovavasi, come vedemmo, Cependant ce temple extraordinaire ayant remplacé l’oratoire primitif, qui, comme nous avons vu, se
nel palagio dei dogi, e nel quale ad imitazione dei Langobardi eravi per l’ufficiatura un Primicerio con al- trouve dans le palais des doges, et dans lequel à l’imitation des Lombards il y avait pour le service un Pri-
quanti cappellani, ebbe pur esso il suo Primicerio, il quale immune da qualunque vescovile soggezione, aveva micier et quelques chapelains, il eut aussi son Primicier, lequel extempt de tout assujettissement épiscopal
una curia particolare, e a similitudine dei prelati godeva il privilegio della mitra, dell’anello e del bastone avait une cour particulière, et de méème que les prélats il jouissait du privilége de la mitre, de l’anneau et
pastorale, dipendendo da esso i cappellani : questi, oltre l’ obbligo della ufficiatura, dovevano pur seguire de la erosse, les chapelains étaient sous sa dépendance: ceux-ci, outre le service de l’église, ils devaient enco-
il doge alla guerra, mantenuti e onorificamente vestiti da lui, venendo eziandio dal doge stesso chiamati a re suivre le doge à la guerre, ils étaient entretenus et magnifiquement habillés à ses frais, prenaient place à la
convito nelle feste principali, e dalla dogaressa nel giorno di san Clemente. A differenza poi delle altre chie- table du doge le jour des fètes principales, et le jour de Saint-Clément ils s’asseyaient à celle de la dogares-
se, la basilica di san Marco osservava un rito particolare, detto Patriarchino, cioè del patriarcato di Aqui- se. A la différence des autres églises, la basilique de Saint-Marec observait un rit particulier; dit Patriar-
leia, ed era misto di alcuni grecismi e di speciali usi, rito che si mantenne fino a questi giorni, cioè fino chino, c’est-à-dire du patriarcat d’Aquilée, et c’était un mélange de grécismes et d’usages particuliers; ce rit
a tanto che fu trasportata nella basilica la sedia patriarcale. Finalmente, la basilica stessa esercitò diritto se conserva jusqwà ce que le siège patriarcal fut transporté dans la basilique. Enfin la basilique mème exerca
parrocchiale sopra una chiesa di Tiro e sopra un’altra di Tolemaide ; possedette molti terreni e fabbriche un droit paroissial sur une église de Tyr et sur une autre de Tolémais ; elle posséda plusieurs terrains et
in Gerusalemme, in Tripoli e in Antiochia ; Pola, Cittanova, Parenzo ed Umago, città dell’ Istria, l’ erano plusieurs édifices èà Jérusalem, à Tripoli et à Antioche; Pola, Citta-nova, Parenzo et Umago, villes d’Istrie.
tributarie di certa quantità annua di olio. lui étaient tributaires d’une certaine quantité annuelle d’huile.
En résumant ce que nous avons dit jusqu’ici, la basilique de Saint-Mare présente tout à la fois l’archi-
Riepilogando il fin qui detto, la basilica di san Marco presenta ad un colpo l’architettura dei Califfi, e tecture des Califes, celle des basiliques byzantines de Sainte-Sophie et de Basile le Macédonien; par une
quella delle bizantine basiliche di santa Sofia e di Basilio il Macedone; offre, con singolarità di esempio, singularité d’exemple, elle offre l’histoire de la décadence de la peinture réunie à celle de sa renaissance ; elle
riunita la storia della decadenza e del risorgimento della pittura; è ricca per oro, per gemme, per marmi; est riche en or, en pierreries, en marbres; elle est vénérable par son ancienneté, ses reliques insignes, ses res-
è veneranda per vetustà, per insigni reliquie, per memorie sagre e profane, e di tante maraviglie poi, e di souvenirs sacrés et profanes, et l’on peut dire que la cause éloignée de tant de merveilles, de tant de magnifi-
tanta magnificenza può dirsi che remota causa siano state le fiamme che arsero il palagio di un tiranno. e il cence ont été les flammes qui consumèrent le palais d’un tyran, et son sang répandu par un peuple méprisé
sangue di lui versato da un popolo disprezzato ed oppresso. et opprimé.
GNEO