Full text: Essai sur la philosophie des sciences, ou exposition analytique d'une classification naturelle de toutes les connaissances humaines (2. partie)

T 
ciale, parce qu’elle appartient plus ou moins à M. 
tous les hommes et surtout à un certain âge de côt 
la vie où le besoin d'apprendre et de découvrir idd 
nous possède , lui est propre par le degré d’in- ris 
tensité, de sagacité, d’étendue. Chercher la j'ai 
cause des choses, trouver leurs lois, le tente, Bet 
et là où d’autres passent avec indifférence ou se te 
laissent bercer dans la contemplation par le N 
sentiment, il est poussé à voir au-delà et il pè- où 
nètre. Noble faculté qui, à ce degré de déve- Pie 
loppement , appelle et subordonne à elle tou- 0 
tes les passions de l’être et ses autres puissan- de 
ces ! On en a eu, à la fin du xvin° siècle et au né 
commencement du nôtre, de grands et subli- et 
mes exemples ; Lagrange , Laplace, Cuvier, et loi 
tant d'autres à des rangs voisins, ont excellé de 
dans cette faculté de trouver les rapports élevés Vi 
et difficiles des choses cachées , de les poursui- fis 
vre profondément , de les coordonner, de les fo 
rendre. Ils ont à l’envi reculé les bornes du qu 
connu et repoussé la limite humaine. Je m’ima- { 
gine pourtant que nulle part peut-être cette ; 
faculté de l'intelligence avide , cet appétit du s. 
savoir et de la découverte, et tout ce qu’il en- = 
traîne, n'a été plus en saillie, plus à nu et p 
dans un exemple mieux démontrable que chez ces
	        
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