Full text: Essai sur la philosophie des sciences, ou exposition analytique d'une classification naturelle de toutes les connaissances humaines (2. partie)

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père avait eu plus de cette volonté suivie, de ei 
ce caractère régulier, et, on peut le dire, plus $ 
ou moins ironique , positif et sec, dont étaient d 
munis les hommes que nous avons nommés, il lo 
ne nous donnerait pas un tel spectacle, et en sû 
lui reconnaissant plus de conduite d’esprit et fi 
d'ordonnance, nous ne verrions pas eu lui le sa- r 
vant en quête, le chercheur de causes aussi à nu. 
Il est résulté aussi de cela qu’à côté de sa pen- 
sée si grande et de sa science irrassasiable , il 
y à, grâce à cette vocation imposée, à cetie di- 
rection impérieuse qu’il subit et ne se donne 
pas, il y a tous les instincts primitifs et les pas- 
sions de cœur conservées, la sensibilité que 
s’était de bonne heure trop retranchée la froi- 
deur des autres, restée chez lui entière, les 
croyances morales toujours émues, la naïveté, 
et de plus en plus jusqu’au bout, à travers les 
fortes spéculations, une inexpérience craintive, 
une enfance , qui ne semblait point de notre 
temps , et toutes sortes de contrastes. 
Les contrastes qui frappent chez Laplace, 
Lagrange, Monge et Cuvier, ce sont, par exem- 
ple, leurs prétentions ou leurs qualités d’hom- 
mes d’état, d’hommes politiques influens ; ce 
sont les titres et les dignités dont ils recouvrent
	        
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