Full text: Essai sur la philosophie des sciences, ou exposition analytique d'une classification naturelle de toutes les connaissances humaines (2. partie)

Viij 
bout à l’autre. Rien n’échappait à sa curiosité 
d'intelligence ; et, une fois qu’il avait conçu, 
rien ne sortait plus de sa mémoire. Il savait 
donc, et il sut toujours, entre autres choses, 
tout ce que l'Encyclopédie contenait, y compris 
le blason. Ainsi son jeune esprit préludait à 
cette universalité de connaissances qu’il em- 
brassa jusqu’à la fin. S’il débuta par savoir au 
complet l’Encyclopédie du xvm° siècle, il resta 
encyclopédique toute sa vie. Nous le verrons, 
en 1804, combiner une refonte générale des 
connaissances humaines ; et ses derniers tra- 
vaux sont un plan d’encyclopédie nouvelle. 
Il apprit tout de lui-même , avons-nous dit, 
et sa pensée y gagna en vigueur et en origina- 
lité ; il apprit tout à son heure et à sa fantaisie, 
et il n’y prit aucune habitude de discipline. 
Fit-il des vers dès ce temps-là , ou n'est-ce 
qu’un peu plus tard ? Quoi qu’il en soit, les ma- 
thématiques, jusqu’en 95, l’occupèrent surtout. 
À dix-huit ans, il étudiait la Mécanique ana- 
lytique de Lagrange, dont il avait refait presque 
tous les calculs ; et il a répété souvent qu’il sa- 
vait alors autant de mathématiques qu’il en a 
jamais su. 
La révolution de 89 , en éclatant , avait re-
	        
Waiting...

Note to user

Dear user,

In response to current developments in the web technology used by the Goobi viewer, the software no longer supports your browser.

Please use one of the following browsers to display this page correctly.

Thank you.