Full text: Essai sur la philosophie des sciences, ou exposition analytique d'une classification naturelle de toutes les connaissances humaines (2. partie)

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nifestent d’abord à lui par la sensibilité, l’activité et 
la conscience ? N'est-ce pas l’ordre admirable de l’u- 
nivers qui lui révèle l'intelligence et la puissance 
infinies ? Deux routes le mênent à Dieu ; d’abord, cet 
ordre même, où tout est prévu , et que n’ont pu pré- 
voir les êtres qui lui doivent leur propre conservation; 
la nécessité d’une cause à tout ce qui existe , et d’une 
cause intelligente à l'existence d’un monde où l’intel- 
ligence est partout manifeste. Mais cette route ne 
pouvaitconduire l’homme qu'à une connaissance bien 
imparfaite des attributs de son Créateur, des devoirs 
qu'il exigeait de lui, et de la fin pour laquelle il l’a- 
vait créé. Il a donc fallu que Dieu suppléät à la fai- . 
blesse de l'esprit humain, en lui ouvrant, par la 
révélation , une seconde route qui le conduisit à lui. 
De là, deux objets d’étude tout-à-fait indépendans ‘ 
l’un de l’autre et qu’il me paraît impossible de rap- 
procher dans l’ordre naturel des sciences. La théo- 
logie naturelle et la théodicée font évidemment par- 
tie des sciences philosophiques proprement dites. Que 
serait un cours ou un traité de philosophie où il ne 
serait pas question de Dieu? C’est ; d'ailleurs, à ces 
sciences que les recherches relatives à ce grand objet 
ont été rapportées. La révélation , au contraire, { 
comme l'étude de toutes les religions qui l’ont mé- 
connue, n'appartient-elle pas aux sciences histori- 
ques ? Toutes les preuves, sur lesquelles elle s’ap- 
pie, ue sont-elles pas du domaine de l'histoire? Ne 
Fr
	        
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