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I
PHYSIQUE.
Ce qui, chez les anciens, constituait la science
de la physique, était surtout une recherche
des conditions essentielles de la matière, une
sorte de métaphysique sur les phénomènes
naturels , laquelle s’efforçait de trouver dans
une loi générale l’explication des faits particu-
liers. Ce que les modernes entendent par phy-
sique est , au contraire , une science qui com-
mence par l’investigation des faits particuliers,
et qui se propose, comme but suprême, de tirer
de leur comparaison des lois de plus en plus
générales , des formules de plus en plus com-
préhensives. C’est une longue expérience ,
c'est l’impuissance des méthodes divinatoires ,
c’est l’insuccès des esprits les plus hardis et les
plus vigoureux qui a ramene les écoles moder-
nes daus des spéculations hasardées aux obser-