LE BOMBARDIER FRANÇOIS. 345
La fufée s’attache le bout amorcé tourné vers le petit bout de [a
baguette; quand elle eft à petard, on en laiffe déborder un pouce ou
un pouce & demi, & même deux pouces aux groffes : le refte s’attache
à la baguette en deux endroits avec de la ficelle, l’un un peu au deffus
de l’étranglement de la bouche de la fufée , & l’autre à 9 lignes près du pranche V
bout de la baguette , à laquelle on fait des crans pour y faire pafler la PES
ficelle qui lie la fufée; obfervant d’abbattre le bout de la baguette en
chanfrem, pour'donner moins de réfiftance en montant , comme le
montrent les figures 12. & 13. {
J'ai vû tirer quantité de fufées volantes , & la méthode que j'ai vû
pratiquer avec le plus de fuccès, eft fans contredit la fuivante.
« Quand on n’en a que peu , on dreffe deux poteaux perpendiculai-
rement , contre lefquels on clouë deux barres de la maniere que la fi-
gure 2.° le reprefente; mais on obferve de mettre à la barre de deffus
des clous de 10 pouces en 10 pouces , qui répondent à deux autres
clous qu’on a mis perpendiculairement au-deffous à l’autre barre , &
qu’on a feparez de deux en deux de la diftance de la largeur d’une
baguette de fufée.
, On accroche la fufée au clou fuperieur y & fa baguette pale entre
les deux autres qui font perpendiculairement au-deffous ; enforte que
la baguette étant perpendiculaire à l’horifon , elle monte fort droit
quand on y met le feu ; ce qui n’arrive pas quand on les difpofe à la
maniere ordinaire. CL {
, Quand on a quantité de fufées, on multiplie les barres où l’on a mis
des clous , en faifant une machine pareille à celle reprefentée par la
figure 5. & au moyen de deux de ces machines , on tirera tant de
fufées volantes qu’on voudra ; parce que l’on garnira celle qui fera vui-
de tandis qu’on mettra le feu aux fufées de l’autre. On donne le feu
aux fufées volantes, par le moyen d’une petite lance à feu qu’on met
dans une baguette fenduë; il ne faut que toucher le deffous, & elles
partent à l’inftant,
Maniere de faire les Rouës on Girandoles.
C’eft avec des fufées volantes que l’on fait les roues d'artifice, qu’on
nomme autrement girandoles ; on en peut faire d’autant de grofleurs ,,
RE) > La ’ .__< ; > - Planche FL,
qu'on a d’efpeces de fufées', cependant pour l’ordinaire Pon n’en fait
qu’avec les plus petites, en obfervant ce que nous allons dire.
Au lieu qu’aux petites fufées on laiffe un efpace de la cartouche vuide
X x pour