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effet, qui font vêtus de peaux 'de bufle depuis les pieds jufqu’à la têté-.
Il faut placer tout près de la baluftrade de la galerie , un ou plu-
fieurs rangs de trompes, fur le bonnet defquelles on met des lances à
feu de plufieurs grandeurs; on les incline d’environ 80 degrez, pour
qu’elles jettent leur feu hors de la'machine : ‘il faut que des hommes.
puiflent y avoir accès facilement ; pour en pouvoir ôter les couvertu--
res dont nous allons parler: : 1 _ {
Pour empêcher que les trompes ne prennent feu avant le-tems au-
quel on veut l’y mêttre, on couvre leurs communications avec :des étuis
dans lefquels elles entrent , dans le même goût que les écriroires de
chagrin entrent dans le deflus; avec cette ditference néantmoins , qu’il
faut que ces étuis foient. beaucoup plus, larges que les lances. à feu,
enforte qu’on puifle les enlever, fans la moindre difficultés. -
Les rouës fe placent à toutes les faces de la machine , un peu-au-
deffous. de la baluftrade, & de la diftance d’un peu plus que leur de-
mi-diametre de chaque angle. Il faut que l’eflieu tienne bien dans le
bois où on l’aura enfoncé ; & comme il en doit avoir deux à chaque
face, on les choifit de façon qu’elles tournent en fens. contraire l’une
de l’autre. Il faudra faire entrer le petit bout du moyeu le premier,
& mettre une cheville de fer, pour empêcher qu’elle ne forte en tour-
nant: leffieu doit être.de façon. que:-la rouë puiflé tourner très-libres
ment. Îl fera aifé quand on aura compris la difpofition que nous ve-
nons de donner , de la varier fuivant les occurrences , & ce feroit
tomber dans la prolixité, que d’entretenir le lecteur de plufieurs ma-
chines , ainfi nous continuerons la difpofition que nous avons com=
mencée d’un feu ordinaires — {
- Les fufées volantes fe: doivent placer furune machine pareille à celle
que l’on voit marquée à la planche v. figure 5 ; on l’éloigne de 20 ou
30 pas du grand theatre, &. fi une ne futlit pas, on en fait plufieurs
enfuite l’une de l’autre, difpofées de façon qu’il paroiflé aux yeux des
principaux fpectateurs, que les fufées volantes partent de la machine.
principale. ;
Pour bien faire, on ne doit dreffer ces machines à fufées volantes
qu’au commencement de la nuit,afin qu’il ne paroifle pendant le jour
que la machine principale, qu’on orne de devifes & d’emblèmes. adap-
tez à la fette qu’on célebre. { 0
Quand lès fufées volantes font artangées fur leurs m achines de la façon.
qu’on veut les tirer, c’eft-à-dire, qu’il y en ait une vingtaine de bellés
pour commencer ; on mélera les petites & les moyennes, celles à petard
avec