Full text: Rapport sur les comparaisons qui ont été faites à Paris en 1859 et 1860 de plusieurs kilogrammes en platine et en laiton avec le kilogramme prototype en platine des Archives Impériales

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de volume qui existent entre les trois kilogrammes de même matière et de forme 
semblable. 
3) Les balances de précision sont placées dans des cages vitrées; on les installe 
ordinairement dans le cabinet d’expériences de façon qu’elles soient éclairées le plus 
favorablement possible, mais l’on ne se préoccupe pas assez des différences de tem- 
pérature qui qeuvent exister entre les faces opposées de la cage. Ces différences dé- 
terminent des courants d’air qui peuvent vicier sensiblement les indications de la ba- 
lance. Le courant ascendant diminue le poids du plateau sur lequel il agit, et le 
courant descendant augmente le poids du second plateau. On a souvent occasion 
d’observer des effets de ce genre avec des balances très-sensibles, et on peut expliquer 
ainsi pourquoi on a tant de peine à obtenir des indications identiques, dans plusieurs 
pesées successives faites sur une balance très-précise et très-sensible, lors même qu’on 
ne change rien à la charge et que le baromètre ainsi que le thermomètre n’accusent 
pas de variations appréciables. 
On évitera toutes les causes d’incertitude que nons venons de signaler, on fera 
disparaître toutes les corrections, si on pese dans le vide. La balance étant complète- 
ment dans le vide, on n’aura plus à s'inquiéter de l’air deplacé par les kilogrammes 
et par la tare; les variations du baromètre et du thermomètre n’exerceront donc plus 
aucune influence sur les pesées. De plus, la balance gagnera en sensibilité, ses oscilla- 
tions seront plus regulières car les parties oscillantes n'auront plus d’air à déplacer, et 
elles ne seront plus troublées par des courants ascendants et descendants. 
Selon la définition, les kilogrammes ne doivent être parfaitement égaux que dans 
le vide; or, la manière la plus simple, la plus directe et la plus rationnelle. de s’en 
assurer, c'est de faire les pesées dans le vide. 
D’autres motifs nous ont encore déterminés à faire des pesées dans le vide. On 
connaît aujourd’hui des substances solides qui déterminent, par leur simple présence 
dans un mélange gazeux, la combinaison chimique des éléments de ce mélange, sans 
que le corps solide prenne part à la réaction chimique, Ces actions de présence, ou 
forces catalytiques, ont fait admettre par beaucoup de savants que les corps qui en 
sont doués condensent les gaz à leur surface, et les présentent ainsi, l’un à l’autre, 
dans un grand état de densité qui facilite leur combinaison. Lorsque le corps solide 
est très-poreux comme la mousse de platine et le charbon de bois, on a pu démontrer 
que cette condensation de gaz a lieu en effet, et, par extension, on a admis qu’elle se 
réalisait même sur les métaux travaillés au marteau ou laminés. 
Mais, si nos kilogrammes en platine ou en laiton sont enveloppés, dans l'air 
atmosphérique, d’une couche plus ou moins épaisse d’air condensé, nous calculons mal 
leur poids réel dans le vide, en ajoutant au poids apparent le poids du volume d’air 
déplacé, et en admettant que cet air a la même densité que l’air libre de la cage. Il 
nous a paru nécessaire auionrd’hni de faire des expériences directes ponr décider 
rette question.
	        
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