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TROISIÈME PARTIE.
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Les expériences très-nombreuses qui composent cette troisième partie de notre
travail ont pour objet de constater directement:
1°, Si l’on peut obtenir le poids réel dans le vide d’un kilogramme en platine ou
en laiton, quand on détermine expérimentalement son poids apparent dans l’air, et que
l’on ajoute à ce dernier poids, le poids de l’air déplacé par le kilogramme, ce poids
étant caleulé à l’aide des éléments que la science possède aujourd’hui,
2°. Si les métaux, dans les conditions où ils sont employés pour la construction
de nos kilogrammes étalons, condensent réellement, à leur surface, des quantités ap-
préciables d’air atmosphérique, qui se trouveraient ainsi faire partie de la masse de ces
zorps et altéreraient réellement leur poids.
3°, Enfin, si pour éviter des corrections incertaines, il n’est pas préférable de
réaliser expérimentalement les conditions établies par la definition de l’unité de poids,
c’est-à-dire, de faire toutes les pesées dans le vide presque complet, que l’on réalise
aujourd'hui avec nos machines pneumatiques.
Pour parvenir à la solution complète de ces questions générales, il a été nécessaire
de traiter plusieurs questions particulières dont elles dépendent, Nous allons les énoncer
successivement dans l’ordre où elles se sont nrésentées à nous.
$. 33.
Expériences fuites en vue de constater si un kilogramme de platine peut
subir une altération, permanente ou passagère, par un séjour plus
ou moins prolongé dans le ride.
Notre intention était de comparer au Collège de France, dans l’air et‘ dans le vide,
les kilogrammes en platine de Berlin avec le kiloyramme platine C’ du Conservatoire
des Arts et Métiers, le kilogramme platine C” du Conservatoire servant de tare. Mais,
pour cela, il fallait avant tout reconnaître si le kilogramme C’ du Conservatoire ne
subirait pas une variation sensible dans son poids par le fait d’un séjour plus ou moins
prolongé dans le vide. À cet effet, nous avons comparé ce kilogramme au Conservatoire,
avant sa translation, avec le kilogramme platine BR” de Berlin qui restait au Conservatoire