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de leur maniere de bâtir , par comparaifon avec
celle des Edifices antiques. On y fait voir que
les véritables regles de cet Art ne -permettent
jamais d'y rien produire , dont on ne puiffe ren-
dre raifon, & qu’il ne fuffit pas qu’un Édifice foit
conftruit folidement , mais qu’il faut encore que
fa folidité frappe la vue , & ne donne aucune
inquiétude à ceux qui y entrent : enfin, on y
démontre que la vraie beauté ne confifte pas à
furcharger l’ArchiteQure d'ornemens , & qu'ils ne
doivent s’y montrer que comme amenés par la
néceffité , fuivant le caractere , la dignité, &
l'ufage du bâtiment que l'on érige. À entendre
Poiyphile, l'ArchiteQure doit être envifagée comme
la feule fcience qui régit tous les Arts, & comme
celle qui exige les connoiffances les plus fu-
blimes ; &, à deffein d'en -faire revivre tout
l'efprit , il décrit un nombre de projets qui,
quoique gigantefques , font néanmoins capa-
bles d'élever le génie des Archite&es , & de leur
faire concevoir les plus nobles idées de leur Art.
On rapporte que le nom de l’Auteur de ce Roman
eft exprimé par les lettres initiales des Chapi-
tres qui le compofent , en ces termes : Polliam
Framcifeus Columna peramavit ; C'eft-à-dire , Fran-
çois Colonne a bien aimé Pollia.
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JOCONDE , (Jean) de Véronne , Religieux Domi-
nicain , vivoit au commencement du XVI fiécle.
Il étoit à la fois Philofophe , Théologien , Anti-
quaire , Peintre & ArchiteQe. Après la mort de
Bramante , on le jugea capable , conjointement
avec Antoine Sangallo & Raphael d’Urbin , d’é-
tendre {es deffins, & de prendre la conauite de la
fuperbe Eglife de Saint-Pierre de Rome. On garde
