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ESTERNO DELLA CHIESA DI S$. PIETRO DI CASTELLO. EXTERIEUR DE L’EGLISE DE SAINT-PIERRE DE CASTELLO.
Assisi già da Italia l’ amaro calice della sventura per le incessanti irruzioni dei barbari, Les continuelles irruptions des barbares ayant fait goùter à l’Italie, l’amer calice de l’infortune,
era destinato el’ essa dovesse vuotarlo sino alla feccia; arrivarono quindi anche i Langobardi, quà chia- il était destiné qu'elle devait le vider jusqu'à la lie; l’Eunuque Narsès, pour se venger en mème
mati dal greco eunuco Narsete, il quale così voleva vendicarsi ad un tempo e dell’ odio che gli portava iemps de la haine que lui portait l’impératrice Sophie, et de celle que nourrissaient contre lui les
la imperatrice Sofia e di quello che gli portavano gl Italiani per l’ asprezza del suo governo. Prece- Italiens, à cause de la dureté de son gouvernement, il appela les Longobards en Italie. Leur arri-
duto quell’ arrivo, originato da una risoluzione tanto estrema, tanto diabolica e veramente degna di un vée occasionée par une résolution aussi extréème que diabolique, et vraiment digne d’un eunuque,
eunuco, da terribili segni notturni, perciocchè sopra Italia apparvero nel cielo eserciti di fuoco quasi raf- fut annoneée par de terribles phénomènes noctarnes, car il apparut dans le ciel des armées de feu,
figuranti quel sangue, che fu poscia versato (segni dopo i quali, siccome diceva eziandio Macchiavelli, comme pour représenter le sang, qui fut ensuite versé dans la malheureuse Italie, ( phénomènes
sopravvengono cose straordinarie e nuove alle provincie, e intorno ai quali, mercè di Dio, la fisica précurseurs après lesquels, comme disait aussi Macchiavelli, il arrive des choses extraordinaires el
e la storia naturale ci porgono adesso migliori notizie) « la feroce nazione dei Langobardi tratta come inconnues aux provineces, et sur lesquelles, gràce à Dieu, la physique et l’histoire, nous donnent
» spada dal fodero dai proprii paesi (così esclamava il santo pontefice Gregorio il grande) si vol- aujourd’ hui de plus claires notices ) « la féroce nation des Longobards, tirée comme l’épée du
» se contro il nostro capo, e recò sterminio all’uman genere, che, a guisa di folta messe, era popoloso » fourreau, hors de son pays ( ainsi s’ éeriait le saint Pontife Grégoire-le-Grand) s'est tournée
» e frequente. Saccheggiate pertanto furono le città, spianati i castelli, arse le chiese, distrutti i mona- » contre notre téte, et a apporté l’extermination au genre humain qui était populeux et abondant,
» sterii, desolate le campagne, e senza coltivatore e senza padrone rimase abbandonato il terreno, pas- » comme le sont nos champs pendant le temps de la moisson. Les villes ont été saecagées, les chà-
» seggiando le fiere per que’ luoghi, eh’ eran prima stanza degli uomini. » » teaux ont été rasés , les églises dévorées par les flammes, les monastères ont été détruits, les
Avvenuta allora nelle isolette della lacuna di Venezia una terza ed ultima emigrazione degli abi- » campagnes désolées, le terrain est resté sans laboureur et sans maître, et ces lieux où habitaient
tanti della vicina terraferma, reparavasi pure in esse Magno vescovo di Oderzo, uomo molto amico di » naguerre des eréatures humaines, est maintenant l’asile des animaux féroces. »
Dio. Orando egli ferventemente un dì, e passato dalla preghiera ad una estasi mirabile, parvegli di scor- Il arriva alors dans les îlots de la lagune de Venise, une troisième et dernière émigration des
gere in quella elevazione dell’ anima sua l’apostolo san Pietro, che gl’imponesse di fabbricare a onor di habitans de la voisine terre-ferme; au nombre de ces émigrans se trouvait Magno, évèéque d’Oderzo,
lui una chiesa in quell’ isola, nella quale avesse veduto pascere una mandria di pecore e di buoi uni- c’était un homme fort aimé de Dieu. Un jour qu'il priait avec ferveur, il passa de la prière dans
tamente. Ritornato Magno alla naturale umana condizione, e scorta la indicatagli mandria in una isolet- une extase admirable, dans cette élévation de son àme, il lui parut voir l’apòtre Saint-Pierre, qui
ta, che si chiamava alla greca Pagos oligos, per esservi stato in antico un castelluccio, onde poi fu lui ordonnait de bàtir en son honneur, une église dans l’ île, où il verrait paîltre conjointement un
appellata a vicenda e corrottamente Olivolo e Castello, dava tosto mano colà alla erezione della chie- troupeau de brebis et de boeufs. Magno revenu à la naturelle condition humaine, et ayant apercu
sa intitolandola all’Apostolo anzidetto. le troupeau qui lui avait été indiqué, dans une petite île qu’ on nommait en grec Pagos oligos
Quasi contemporaneamente il medesimo santo vescovo edificava altra chiesa in onore di san Gio- parceque anciennement il y avait existé un mauvais petit chàteau, et qui fut par la suite nommeée
vambattista. Saere ai Dioscuri, cioè a Castore e a Polluce, gemelli, erano, nei più remoti giorni, due iso- tour à tour et par corruption Olivolo et Castello, Magno dis-ie mit aussitòt la main à l’érection de
lette di questa Venezia, le quali serbarono perciò il nome di Gemini, Gemelle o Zemelle ; nè ciò ap- l’église, la dédiant au dit apòtre Saint-Pierre.
parir deve gran fatto inverosimile, mentre quelle Divinità, protettrici dei naviganti, i quali nelle tempe- Environ vers la mème époque, ce saint évèque faisait construire une autre église en honneur
ste credevano vederle sotto la forma di quelle fiammette, che in appresso chiamaronsi fuoco di sant’El- de Saint-Jean-Baptiste. Dans les temps les plus reculés, deux îles de notre Venise étaient consa-
mo, o di Santermo, e che sono l’effetto delle sulfuree esalazioni, che si elevano dal mare, possono aver a- erées aux Dioscures, c’est-à-dire aux deux Jumeaux Castor et Pollux, et c’est à cause de cela qu’elles
vuto agevolmente in un luogo marittimo, siccome questo, culto e venerazione. Edificava pertanto Magno conservèrent le nom de Gemini, Gemelle, ou Zemelli; et une telle dénomination ne doit point
questa seconda chiesa sopra una delle Gemelle e fu appellata in Bragora, o perchè forse una delle iso- paraître invraisemblable, car ces divinités protectrices des navigateurs, qui dans les tempètes s’ima-
lette avuto aveva quel nome in onore e commemorazione dei Dioscuri, significando la voce orientale ginaient les voir sous la forme de ces petites flammes, qu'on nomma par la suite feu Saint-Elme,
b’ragal, due uomini, due eroi, 0 perchè, siccony’ è più probabile, si tenea colà mercato, che nell’ an- et qui nous connaissons maintenant n’ètre que l’effet des exhalations sulfureuses qui s’ éièvent
tico dialetto veneziano appellavasi Bragolo, onde vennero poi le voci bragagnare, cioè brancicar o de la mer, ces divinités dis-je pourraient fort bien avoir eu un culte et ètre vénérées dans un lieu
volgersi checchè sia per le mani, ed esser pien di braghiert, cioè aver più faccende che un mercato. In maritime comme l’était celui-ci. Ce fut done sur une des Gemelle que Magno édifia cette seconde